Un cynique Soumi champion qui instrumentalise le malheur des sinistrés du Marché rose, un MARA volubile obsédé de pouvoir qui s’égosille dans les crachoirs pour prôner le changement, l’adrénaline, pardon les populismes montent, avec en toile de fond l’espoir de dividendes électoraux.
Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DÉSINTOX de construction massive.
Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.
Le paraître
INTOX
Selon le confrère ‘’L’Indépendant’’ : ‘’c’est à la tête d’une forte délégation (…) que le président de l’URD et le chef de file de l’Opposition, Soumaïla CISSE, s’est rendu, hier, au Marché rose pour faire de visu le constat des dégâts causés par l’incendie qui a ravagé ledit marché’’.
DÉSINTOX
Ah oui ! Une forte délégation. La démonstration de force était-elle faite par rapport à l’ampleur du sinistre ou pour ne pas passer inaperçu ? La réponse est que Soumi voulait être vu et il a été d’autant plus bien vu qu’il a été le premier des prétendants au fauteuil présidentiel à se précipiter sur les lieux. La perspective de dividendes électoraux commandait certainement cette promptitude. Sinon, point de compression comme on l’a vu récemment lorsqu’il y a eu une inondation ailleurs. Pourtant, sinistré égal sinistré. Peu importe que la catastrophe découle du feu ou de l’eau, une aide est toujours nécessaire surtout de la part d’un milliardaire qui a une fixation sur Koulouba depuis plus de 10 ans.
La récupération
INTOX
‘’J’étais secrétaire général de la présidence de la République quand le premier incendie est survenu en 1993. C’est suite à cela que nous avons ouvert un nouveau marché à N’Golonina afin d’accueillir, comme solution provisoire, les sinistrés d’alors’’.
DÉSINTOX
Attention à la récupération politicienne. Le rôle du secrétaire général de la présidence est très clair. Il n’a aucun mérite particulier dans la construction d’un nouveau marché. D’ailleurs, les marchés relèvent du ministère de l’Administration territoriale et non de la présidence de la République.
Soumi champion fait savoir que le Marché de N’Golonina a été construit afin d’accueillir, comme solution provisoire, les sinistrés. Eh bien, il est toujours au stade provisoire, puisque les commerçants ne l’ont jamais véritablement adopté. Mais cela, il ne peut pas le savoir puisqu’il ne se rend au marché que lorsque des sinistres se produisent pour faire son show. Cette quasi-désaffection du marché est aussi la preuve que le processus de construction n’a pas été inclusif en son temps.
Le rappel de la construction de ce marché, à un moment où les commerçants sont désemparés, est loin d’être anodin. Il porte un message à peine voilé : à situation similaire, voici ce que nous avons fait. Implicitement, ceux qui sont maintenant aux affaires n’ont rien fait, même si cela est aux antipodes de la réalité. D’ailleurs, il finit par lâcher : ‘’en mars 2014, il y a eu un autre incendie au Marché rose. De cette date à maintenant, rien n’a apparemment été entrepris, ici, pour prémunir des incendies. C’est dire que le Gouvernement a aussi sa part de responsabilité’’. Le Gouvernement est toujours responsable de quelque chose. Mais quelle est notre part de responsabilité personnelle ? Quand on fait des branchements clandestins, peut-il être tenu pour responsable de cela ? Et quand des commerçants obstruent les bouches d’incendie et même le passage pour empêcher une intervention rapide et efficace, ça aussi c’est la responsabilité du gouvernement ! Poser une fausse interrogation sur ce qui a été entrepris, relève ostensiblement de la mauvaise foi. Le 22 Septembre dernier, le Président de la République posait la première pierre d’un gigantesque projet de modernisation de ce même marché rose dont l’incendie est instrumentalisé à des fins électoralistes. D’ici à 30 mois, sortiront de terre deux somptueux bâtiments, à plusieurs étages, destinés à remplacer le marché Rose et les Halles aux légumes de Bamako ravagés, en 2014, par un incendie, d’un coût de 37 milliards de francs CFA. À cela, il faut ajouter qu’il a été procédé, il y a peu, à l’inauguration de 600 magasins en faveur des commerçants détaillants, à Darsalam, pour décongestionner le Marché rose. Rien n’a été fait ?
L’aberration
INTOX
‘’L’ensemble des commerces de Bamako ne doivent pas être concentrés au même endroit’’.
DÉSINTOX
On ignore à quel siècle remontre le dernier souvenir de localisation des marchés dans la capitale de Soumi champion, mais tous les marchés ne sont pas au même endroit. Il se laisse ainsi prendre aussi facilement en flagrant délit d’ignorance. Pas étonnant, puisqu’il n’a rien à foutre dans ces marchés trop pouilleux, pas du tout chic pour son rang et sa dignité de milliardaire. À moins qu’une substance inconnue du grand public n’altère ses facultés mentales et lui fasse perdre le sens de la réalité, au point de délirer de la sorte. Parce que les Halles de Bamako, par exemple, ne sont pas logées dans le Marché rose qui a été ravagé par le feu.
Outre la déconcentration des marchés, il est évident que les Bamakois sont comme envoûtés quand il s’agit de faire des achats. Il faut se rendre au marché rose qui quelque part jouit d’un prestige qui frise le mythe. La preuve en est que les Halles de Bamako, le marché de N’Golonina n’ont jamais eu le succès escompté. Et, cela, ce n’est pas la faute à un gouvernement.
L’hypocrisie
INTOX
‘’Je fais appel aux banques pour plus de souplesse vis-à-vis des victimes qui ont des engagements auprès des établissements financiers’’.
DÉSINTOX
Le ridicule ne tue plus dans ce pays. En vertu de quelle prérogative Soumi champion lance-t-il un appel à la souplesse à l’endroit des banques ? Il n’en a aucune qualité, du moins en tant que chef file d’une opposition qui cherche désespérément ses marques. Peut-être peut-il mettre à contribution certaines banques dans lesquelles il serait actionnaire. Ce ne serait pas trop demander à celui qui fait feu de tout bois pour parvenir à ses fins présidentielles.
À défaut, un simple appel à l’endroit des banques n’est que pure hypocrisie. Parce que Soumi, mieux que quiconque, sait que les banques ne sont pas des institutions caritatives. Mis à part toute démagogie, les recours, dans les cas de sinistre, ce sont les assurances. Mais cet abcès ne sera jamais crevé et on fait de la diversion en attirant l’attention sur les banques.
L’opportunisme
INTOX
‘’Je demande que l’État donne des garanties à ce niveau aux banques, afin que les affaires de ces sinistrés puissent reprendre le plus rapidement possible’’.
DÉSINTOX
C’est du pur populisme que cette demande de Soumi champion. En effet, suite à l’incendie du Marché rose dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 mars 2014, le Gouvernement avait fait don de 400 millions de francs CFA aux victimes. Pour cela, il n’a pas attendu que Soumi Champion tende la sébile par procuration.
Indépendamment des situations d’incendie, dans le cadre du Projet d’appui aux commerçants détaillants, le Gouvernement a prévu une enveloppe de 5 milliards de francs CFA, sur 5 ans. Cela n’est pas non plus une initiative de Soumi champion.
Dans le cas de l’incendie du lundi dernier, à l’annonce de la nouvelle, le ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, qui s’est transporté immédiatement sur les lieux du sinistre, a promis que le Gouvernement fera tout son possible pour recaser les victimes de cet incendie.
Du point de vue de l’appui financier, des bonnes volontés ont commencé à se manifester. C’est le cas du maire Ouenkoro, Cheick Harouna SANKARE, qui a remis un chèque de 10 millions aux sinistrés, mercredi dernier. Un geste qu’il justifie : « le gouvernement seul ne peut pas tout résoudre. Il faut que les uns et les autres se mobilisent pour aider les personnes qui ont été victimes de cet incendie ».
Voici la réflexion de quelqu’un qui compatit et qui est aux antipodes de celle et de ceux du genre de Soumi Champion qui instrumentalise la souffrance de commerçants désemparés.
La félonie
INTOX
Le dimanche 10 décembre dernier, l’ancien Premier ministre Moussa Mara, invité de l’émission ‘’politik invité ‘’ sur Africable Télévision jugeait : « je trouve que la majorité n’est pas du tout une organisation politique digne de ce nom aujourd’hui, elle est totalement vidée de son sens ».
DÉSINTOX
Désolé, mais la Majorité est aujourd’hui ce qu’elle était hier quand MARA en faisait partie. Les textes n’ont changé en rien, encore moins la vocation de soutien au Président IBK. Ce qui a changé, c’est la loyauté de MARA sur laquelle personne ne se méprenait en réalité. Il est clair que faisant une fixation sur Koulouba, il claquerait la porte le moment venu. C’est donc sans surprise aucune qu’il l’a fait. Le discrédit qu’il tente de jeter sur la Majorité présidentielle ne vise qu’à se donner un semblant de bonne conscience, mais surtout une nouvelle de virginité pour se faire accepter par l’opinion qui en a par-dessus la tête des pirouettes et des retournements de veste des hommes politiques mus par un instinct grégaire.
La fixation
INTOX
« Par rapport à l’avenir, nous estimons qu’il faut aujourd’hui proposer au Mali et aux Maliens, une offre politique structurée autour du concept du changement véritable et du changement profond ».
DÉSINTOX
Piètre politicien et minable calculateur électoraliste. Si un changement véritable et en profondeur devait intervenir, il devrait se faire sans MARA qui a traficoté avec le régime actuel et dans le pied duquel il a planté l’une des plus grosses épines. Parce que la livraison de Kidal aux ex-rebelles restera éternellement l’œil de la Caïn qui suivra MARA et qui torturera sa conscience.
Le changement véritable et en profondeur ? Il devra se faire sans MARA qui a clairement affiché ses accointances avec le défunt régime de GMT en se montrant hostile aux acteurs du Mouvement démocratique, ceux-là mêmes dont le combat lui permet aujourd’hui de jouir de la plénitude de ses libertés. Ces acteurs sans lesquels il est illusoire de pouvoir gouverner, comme en témoigne l’histoire démocratique de notre pays. Ainsi, il faut dire que soit MARA a la tête dans les nuages, soit il se paye la tête des Maliens qu’il prend pour des benêts. A-t-il fait le ménage au sein de son propre Parti politique, en l’expurgeant de ceux qui n’incarnent pas le changement ? Non. N’a-t-il pas servi, même avec déloyauté, des acteurs du Mouvement démocratique ? Oui. Pour qui prend-il alors les Maliens ? On peut courir désespérément derrière le pouvoir sans pour autant insulter l’intelligence collective. Cela, l’impatient MARA ne semble pas le comprendre.
L’amertume
INTOX
‘’S’agissant du bilan du président IBK, l’ancien Premier ministre Moussa MARA dira qu’il n’a pas été à la hauteur des attentes placées en lui en 2013’’.
DÉSINTOX
Une tout autre réponse aurait été plutôt surprenante, lorsqu’on sait que MARA est obnubilé par le fauteuil présidentiel. Il ne faut pas attendre de lui de vanter les mérites de son futur concurrent.
Cependant, si le Président IBK a déçu, c’est qu’ils ont déçu ensemble puisqu’il a servi son régime en tant que ministre et Premier ministre. Pis, un Premier ministre qui a dû être éperonné pour accepter enfin de rendre le tablier comme l’exige la Constitution du 25 Février 1992. L’on comprend aisément que dans le projet de texte constitutionnel, une disposition prévoit que le Président de la République met fin aux fonctions du Premier ministre. En clair, MARA se plaisait très bien dans ce régime. Son amertume vient du fait qu’il lui a été fait barrage lorsqu’il a voulu faire OPA sur la Majorité présidentielle, en s’autoproclamant son président et d’avoir été viré de la Primature.
En fait, MARA ne se distingue en rien de ces hommes politiques qui, au gré de leurs intérêts du moment, chantent ‘’vive le président, à bas le président’’.
La mesure
INTOX
‘’Pour lui, il ne peut pas pour autant être tenu pour responsable de tous les maux du Mali’’.
DÉSINTOX
Bien sûr qu’il ne peut être tenu pour tous les maux du Mali. Par exemple, ce n’est pas lui qui a commandé d’aller donner des soldats à la boucherie à Kidal un certain mois de mai 2014. Il n’est pas responsable de l’incivisme d’une grande partie de nos concitoyens ; ce n’est pas lui qui a offert gîte et couvert à des aventuriers défaits en Libye par des insurgés…
MARA est obligé de souffler le chaud et le froid, parce que tôt ou tard, il sera rattrapé par l’histoire.