Le football malien a connu plusieurs légendes dont les noms resteront indélébiles dans les annales du ballon du rond à travers le temps. L’un de ces noms est Mahamadou Diarra alias Djilla. Un joueur à la carrière atypique qui a marqué le football malien et la sphère footballistique de son empreinte. Ex-capitaine des Aigles du Mali et du Réal Madrid, Djilla est considéré aujourd’hui comme l’un des joueurs maliens les plus adulés de part son talent, son parcours impressionnant et son charisme. Actuellement disparu de la sphère football, l’on se demande si l’Aigle a raccroché les crampons ! Pas de panique car Djila préparerait un retour fracassant depuis une capitale européenne dont Footmali compte largement parler dans une prochaine publication.
Né le 18 mai 1981 à Bamako (Mali), Mahamadou Diarra alias Djila, tout comme Seydou Kéita est un pur produit local formé au Centre Salif Keita de Bamako (CSK, D1 malienne) où il a commencé en deuxième division avant de découvrir la Ligue 1 avec le Centre du premier Ballon d’Or africain (Salif Kéita "Domingo). Il effectue ses débuts professionnels à l’OFI Crète dans le championnat grec en 1998 avant de rejoindre les Pays-Bas où il passera trois saisons (1999 à 2002) sous les couleurs de Vitesse Arnhem (D1). Mais c’est à partir de 2002 que son talent éblouira le monde entier et son nom résonnera plus au-delà des frontières. Diarra fut sans doute l’un des meilleurs milieux récupérateurs d’Europe. Intraitable en duel, fort de la tête, son jeu simple et épuré lui permet de porter le danger à l’avant et ce ne sont pas l’Olympique Lyonnais et le Réal Madrid qui vous diront le contraire.
La CAN 2002 et l’éclosion d’un talent hors pair
Elu meilleur espoir de la Coupe d’Afrique des Nations (2002) organisée sur ses terres, Diarra (alors âgé de 21) est, dans la foulée enrôlé par le club français de l’Olympique Lyonnais qui lui offre un contrat de 5 ans. Il s’impose rapidement comme un titulaire indiscutable pendant que le club domine outrageusement le championnat français. Le trio formé avec Juninho et Michael Essien à l’époque reste l’un des plus performants d’Europe.
Djilla comme il est surnommé, contribuera à la l’impressionnante domination de l’O.L sur l’élite française (de 2002 à 2006).En quatre ans, l’infatigable sentinelle (40 matches en moyenne par saison) remporte pas moins de quatre titres de champion de France (2003, 2004, 2005, 2006), le même nombre de Trophées des champions (2002, 2003, 2005, 2006) et participe à trois quarts de finale de Ligue des champions (de 2003 à 2006). Un parcours impressionnant qui lui a valu d’être la cible des plus grosses écuries européennes dont le Réal Madrid qui le chipe aux Français en 2006.
L’Apogée et le déclin au Real Madrid
Après donc quatre (4) titres de champion de France en 4 ans avec l’O.L, Diarra part contre l’avis de l’entraîneur d’alors (Gérard Houllier) et du président (Jean-Michel Aulas) : recruté par le Réal Madrid le 20 août 2006 pour 26 millions d’euros. L’entraîneur du Réal à l’époque, Fabio Capello, le qualifie « de recrue n°1 » du club. Suivi par plusieurs clubs, « Djilla » doit, au Réal remplacer Claude Makélélé parti à Chelsea en 2003 et jamais remplacé. Il marque un but décisif lors du dernier match de la Liga lors de sa première saison chez les Madrilènes (2006-2007) permettant au Réal d’être champion. Il avait été autorisé à disputer ce match par la FIFA (le Mali jouait ce 17 juin 2007 un match de qualification de CAN 2008).
Blessé durant une bonne partie de la saison 2008-2009, le Réal Madrid recrute en janvier 2009 Lassana Diarra pour le remplacer. De retour, Mahamadou Diarra devient remplaçant, « Lass » étant incontournable. Ruud van Nistelrooy, indiscutable avant une blessure quasiment au même moment, subit le même sort, Gonzalo Higuain ayant convaincu. Contrairement au Hollandais, qui part à Hambourg, Mahamadou Diarra reste au Réal avec pour objectif de retrouver sa place. Un objectif difficile à atteindre pour le Malien qui sera finalement libéré par le Réal le 28 janvier 2011.
Pour s’offrir un nouveau point de relance, il signe pour six mois à l’AS Monaco qu’il quittera ensuite en fin de saison. Durant l’été 2011, sans club, Djilla s’entraîne avec la réserve de l’Olympique lyonnais, son ancienne formation. Après plus de six mois de chômage, il file en Angleterre pour s’y engager avec Fulham (D1 anglaise) début 2012. Un club qu’il quitte en 2014.
Son parcours en sélection malienne
Après avoir fait ses preuves avec les sélections maliennes de catégories inferieures (Cadets et Juniors ) notamment avec une 3e place décrochée lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans en 1999 au Nigeria, c’est en 1997 que Diarra a été convoqué chez les Aigles du Mali. Il avait alors 16 ans et demi. Mais c’est en 2002 lors de la CAN abritée par le Mali que l’enfant de Medina Coura (un quartier de Bamako) confirme son talent et subjugué le public malien et le reste du monde. Malgré ses 21 ans, Djila a été un élément clé dans l’obtention de la 4e place par les Aigles devant le peuple malien. Après la CAN 2002, sa première CAN Seniors, il a également honoré le drapeau malien avec également une 4e place lors de la compétition phare continentale de 2004. En 69 sélections avec le Mali, Djilla est auteur de 6 buts.
Cependant, depuis son départ de Fulham en 2014, la plus part des amoureux du ballon se demandent incessamment si cette date est synonyme de la fin de la riche carrière de Mamadou Diarra ‘’Djila’’ disparu des radars footballistiques ! Mais ils peuvent se rassurer car l’intrépide Djila préparerait un retour fracassant depuis une capitale européenne.
Voici son palmarès
Avec l’Olympique lyonnais:
Champion de France (4) : 2003, 2004, 2005 et 2006.
Vainqueur du Trophée des Champions (4) : 2003, 2004, 2005 et 2006.
Avec le Réal Madrid:
Champion d’Espagne (2) : 2007 et 2008.
Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne (1) : 2008.
Avec le Mali:
-3e de la Coupe du monde des moins de 20 ans en 1999.