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Affaire Haya Sanogo et ses 16 Co-accusés: Leurs épouses et parents ont marché pour réclamer le jugement ou leur libération
Publié le lundi 18 decembre 2017  |  Infosept
Marche
© aBamako.com par A S
Marche du collectif des épouses des militaires détenus
Bamako, le 15 decembre 2017 Le collectif des épouses des militaires détenus dans l`affaire de l’assassinat des 21 bérets a organisé une marche ce vendredi 15 décembre à Bamako pour demander la reprise du procès ou la liberté provisoire
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Ils étaient quelques centaines, épouses, parents et amis des 17 militaires incarcérés depuis quatre ans, à marcher pour réclamer au gouvernement la tenue de leur procès ou leur libération provisoire avant le jugement. Les manifestants ont battu le pavé, de la place de la liberté jusqu’à la primature, pour remettre une déclaration au Premier ministre, afin de dénoncer l’injustice et le déni de droit dont leurs parents sont victimes. De quoi le gouvernement a-t-il peur pour ne pas tenir ce procès tant attendu par tous afin que jaillisse la lumière de la vérité ?

Dans un pays que dit-on, de droits et de libertés des citoyens, il est inadmissible qu’on puisse garder pendant plus de trois ans, en violation de la loi, des prisonniers quelque soit la gravité de leurs crimes. Le Général Amadou Haya Sanogo et ses 16 co-accusés croupissent en prison depuis quatre ans sans jugement, alors que la loi est claire là-dessus. La détention préventive ne doit pas dépasser quatre ans, autrement le prisonnier est en droit de réclamer la tenue de son procès ou une liberté provisoire.

Les épouses et parents des détenus sont dans leur droit de solliciter auprès des hautes autorités l’obtention de la liberté provisoire pour leurs époux et parents. Ce combat mené depuis plus de quatre mois par les épouses des militaires arrêtés, commence à avoir un écho favorable, avec l’adhésion d’une frange importante de l’opinion nationale et internationale. Tous les défenseurs des droits humains, tous ceux qui se battent pour la manifestation de la vérité, semblent être d’accord avec les épouses et les parents des prisonniers.

De quoi les plus hautes autorités du pays ont-elles peur ? Voici en substance la question qui est sur toutes les lèvres aujourd’hui. Le Président IBK, qui lors de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, a pourtant exprimé le souhait de voir le Mali respecter tous les principes des droits humains pour que son pays devienne un modèle de démocratie et d’Etat de droit dans la sous région, semble oublier sa belle phrase. Les manifestants du vendredi 15 décembre 2017, en remettant leur déclaration au PM ont désormais mis le gouvernement face à ses responsabilités.

Il doit répondre favorablement à la demande des épouses et parents de nos plus célèbres prisonniers, soit en diligentant la tenue de leur procès soit en leur accordant la liberté provisoire. Dans le cas contraire, il sera tenu pour responsable de tous les dérapages survenus. Selon nos informations, cette marche n’est que la première étape d’une série d’actions que les prisonniers eux-mêmes et leurs soutiens entendent mener et dont le but final est la libération pure et simple du Général Amadou Haya Sanogo et de ses 16 co-accusés.

En définitive, la seule fausse note du combat des épouses et parents du Général Amadou Haya Sanogo et de ses co-accusés, est leur persistance à inculper le colonel Abdina Guindo, le leader des bérets rouges auteurs du contre coup d’Etat. Il est temps que les avocats expliquent les raisons pour lesquelles Amadou Haya Sanogo et compagnie sont arrêtés.

Youssouf Sissoko
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