Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée hier à la Maison des aînés, le président du Mouvement pour un autre Mali (Mopam), Adama Koly Coulibaly, a renouvelé sa candidature pour l’élection présidentielle à venir. Au présidium de cette rencontre avec la presse, Dr Amadou Kamissoko, Mme Doucouré Fatimata Wagué, Abdoulaye Haïdara, Dr Fodé Moussa Sidibé, tous membres de la direction du Mopam.
Après les mots introductifs du président d’honneur, Dr Amadou Kamissoko, le président du Mouvement, Adama Koly Coulibaly, a présenté sa déclaration liminaire. Dans laquelle, il affirme à propos de l’élection présidentielle de juillet prochain : «… comme annoncé depuis le 22 avril 2011, s’il plaît à Dieu, je serai candidat. Candidat, oui, pour conquérir le pouvoir afin d’instaurer la justice sociale dans notre pays ; soulager les populations des multiples souffrances qu’elles endurent quotidiennement et créer les conditions propices pour que chaque Malienne, chaque Malien puisse gagner dignement sa vie par le fruit de son travail. En un mot, je serai candidat pour la rupture».
Auparavant, M. Coulibaly a rappelé les différentes actions menées par le Mouvement, depuis 2011, pour alerter les autorités sur les dangers qui guettaient le pays. Il s’agit notamment de nombreuses déclarations sur les dangers qui menaçaient dangereusement notre pays depuis 2011. Selon le conférencier, la première alerte du président du Mouvement date de 2004. Aussi, Koly dit avoir rencontré d’autres hommes politiques et personnalités pour leur faire part de ses inquiétudes sur l’état de la gouvernance dans notre pays. «De guerre lasse, nous avons été amenés à créer le Mouvement pour un autre Mali (Mopam/Jamana Nyèta) en juillet 2009, pour marquer notre différence et notre opposition à un système qui allait nous conduire inéluctablement au chaos», a précisé Koly Coulibaly.
Dans sa vaste opération de sensibilisation, le Mopam a rencontré les autorités coutumières de Bamako, les chefs religieux, les responsables des chasseurs (donso), des griots et diverses personnalités de notre pays. Par ailleurs, il a été reçu au Quai d’Orsay et à l’Assemblée nationale française en novembre 2011. «À chacune de ces hautes personnalités rencontrées, nous avons tenu le même discours sur le péril qui guettait notre pays, nos institutions et la société toute entière», a-t-il rappelé. Et d’ajouter : «Le temps a jugé et la vérité a éclaté au grand jour. Aujourd’hui, nous pouvons être fiers, mes compagnons et moi, du Mouvement pour un autre Mali, d’avoir accompli notre devoir de citoyen», s’est réjoui le président du Mopam.
Pour rester constant et en parfaite harmonie avec les idéaux du Mouvement, il dit avoir refusé de tremper dans toutes sortes de compromissions sous forme de prébendes à distribuer. «J’ai donc dû démissionner de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, de la présidence de la Fédération des hôteliers et restaurateurs du Mali et, de facto, du Conseil national du Patronat, de la présidence des Journées d’hommage à Aly Farka Touré et à ne plus me présenter aux élections communales de 2009 en Commune IV du District de Bamako. Cela, afin de mener à bien ce combat pour un autre Mali», a-t-il indiqué. Aujourd’hui, a estimé le candidat du Mopam, en ayant vécu ce qui vient d’arriver à notre pays, nous devons tirer les leçons de la mauvaise gouvernance, du culte de la personnalité pour bâtir un Mali démocratique fondé sur des institutions fortes. Le peuple malien n’a plus le droit de se tromper dans le choix de l’homme qui doit conduire ses destinées», prévient-il.