Le jeu trouble auquel se livre le régime en place en Mauritanie se dévoile peu à peu. En effet, c’est désormais un secret de polichinelle : La Mauritanie et les groupes terroristes opérant au Mali seraient dans une connivence qui ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Ainsi, le territoire mauritanien est devenu aujourd’hui un véritable sanctuaire pour certains groupes djihadistes qui s’y sont confortablement implantés. C’est à partir de ce pays que le MNLA avait lancé ses opérations en 2012 contre le Mali.
Aujourd’hui, le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz ne supporte plus le seul MNLA (qui n’existe que sur le papier). D’autres groupes terroristes seraient sous la couverture du régime de Aziz. En retour, la Mauritanie est épargnée par les attaques des différents mouvements terroristes qui attaquent le Mali, le Niger et même le Burkina Faso.
Le Mali et ses partenaires, notamment la Minusma, doivent être parfaitement au courant de ce jeu trouble de Nouakchott. Et dire que la Mauritanie est membre de la nouvelle force du G5, il y a lieu de s’interroger sur l’efficacité de cette force qui risque de s’enliser comme la Minusma. Mais le drame est que la communauté internationale ferme les yeux sur les manœuvres du pouvoir mauritanien qui, depuis 2012, est indexé de «collaboration » avec les forces du mal qui déstabilisent la bande sahélo-saharienne.
POLITIQUE : Qui en veut à Ibrahim Yoro !
Depuis quelques jours, Ibrahim Boubacar Yoro Maïga, assistant du chef de file de l’opposition, jeune leader politique et blogueur, reçoit des menaces de mort à travers des appels téléphoniques. A en croire ses proches, ces appels seraient liés aux nombreuses publications et autres post qu’Ibrahim fait sur les réseaux sociaux. Les publications sans doute dérangeantes pour certains affidés du régime en place, motivent-elles ces menaces de mort ?
On est tenté de le croire. Il semble que les auteurs de ces appels téléphoniques intiment l’ordre à Ibrahim Yoro de cesser ses publications. En clair, de se taire. Ces menaces sont prises au sérieux au sein de l’opposition politique, précisément au cabinet du chef de file de l’opposition qui entend tout mettre en œuvre pour assurer la protection du jeune Ibrahim. Ainsi, il est question de saisir les associations de défense des droits de l’homme pour dénoncer cette pratique d’intimidation à l’adresse d’un membre de l’opposition politique…
Djihadistes Africains : L’UA s’inquiète !
L 'Union africaine s'inquiète d'un éventuel retour des djihadistes africains qui avaient rejoint les rangs du groupe État islamique en Syrie et en Irak, après la défaite de celui-ci face à la coalition internationale. D'après le commissaire paix et sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, plus de six mille djihadistes africains étaient partis combattre dans les rangs de l'organisation terroriste.
Ce retour des djihadistes africains de l'État islamique constitue « la menace du futur », selon un diplomate. L’union africaine estime à 6 000 les combattants africains ayant rejoint les rangs de l’organisation État islamique en Syrie et en Irak. Ces hommes, et quelques femmes, sont convaincus par une idéologie, parfaitement formés au combat, et capables de maîtriser l’usage des réseaux sociaux et d’internet. Un officiel Algérien résume en ces termes : « chacun d’entre eux est une bombe ».
Parmi la vague de djihadistes africains qui sont allés combattre aux côtés de l'État islamique figurent quelques centaines d'Algériens.
TERORISME (2) : Deux groupes djihadistes font alliance
Les Groupes terroristes « Soutien à l’islam et aux musulmans », dirigé par Iyad Ag Ghaly et «Etat islamique dans le grand Sahara » de Abou Adnan Walid Sahraoui se donnent la main. Cette unification vise à relancer leur combat dans le sahel contre les différentes troupes militaires engagées dans la lutte contre le terrorisme.
Les combattants d’Iyad Ag Aly interviennent dans le Nord et le Centre du Mali alors que ceux d’Abou Adnan Walid Sahraoui sont surtout présents à la frontière Mali-Niger.
Selon RFI, d’après leur accord, les deux groupes n’hésiteront plus désormais à mener ensemble des opérations et à dégager des stratégies communes, même si chacun garde sa casquette. Leur objectif est donc de lutter contre la force française Barkhane, les casques bleus des Nations unies au Mali et les forces de sécurités du Mali.
Ce rapprochement de ces deux mouvements terroristes intervient après l’annonce du coup d’accélérateur donné à la force G5 Sahel.
G5 : Macron veut « des victoires en 2018 »
À La Celle-Saint-Cloud, Emmanuel Macron, le président français, a reçu une vingtaine de délégations pour relancer la création du G5 Sahel. Il a obtenu des financements supplémentaires et attend des résultats rapides.
Même si Emmanuel Macron a reçu les chefs d'État des armées de la force anti-djihadiste G5 Sahel sous une pluie glaciale, au château de La Celle-Saint-Cloud, dans les Yvelines, le mercredi dernier était une belle journée. L'Arabie saoudite a annoncé qu'elle donnerait 100 millions d'euros à la nouvelle entité, les Émirats arabes unis 30 millions d'euros et les Pays-Bas 5 millions d'euros.
Le G5 Sahel a été créé en juillet dernier, à Bamako, avec cinq pays concernés par une recrudescence d'attaques djihadistes : le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad. L'objectif, d'ici au mois de mars 2018, était qu'elle rassemble une force d'au moins 5 000 hommes. Le Niger, a annoncé qu'il ajouterait deux bataillons aux deux qu'elle a déjà mis à disposition, ce chiffre sera donc largement dépassé. La force, dotée d'un secrétariat exécutif et d'un commandement unique, concentrera ses efforts sur la zone des trois frontières (Mali, Burkina Faso, Niger), où les groupes djihadistes, et notamment celui mené par Abou Walid al-Sahraoui, rallié à l'État islamique, mènent des attaques régulières.
MOPTI : Un projet sur la paix est lancé
L’Ong Allemande « WELT HUNGER HILFE » a lancé, le jeudi dernier à Mopti, un nouveau projet sur la paix, la réconciliation, et la résolution des conflits. Selon ses responsables, l’objectif visé par ce programme est de contribuer à l’instauration d’un climat de cohésion sociale apaisé. Le projet vise également la réhabilitation des ressources naturelles au profit des populations touchées par les conflits dans la zone inondée du fleuve Niger dans la région de Mopti. D’une durée de 30 mois, le projet est financé par le ministère des affaires étrangères Allemande à hauteur d’un milliard de franc Cfa.
SEGOU : Les compositions du fondamental reportées
Les compositions du 1er trimestre des classes de 6è, 7è, et 8è année dans la ville de Ségou ont été reportées le vendredi dernier à une date ultérieur. Selon les responsables scolaires, ce report fait suite à une réunion des enseignants, tenue le jeudi dernier, en vue de préparer la grève du 18 au 22 décembre prochain.
KAYES : Lutte contre l’insécurité
Une équipe de brigade mixte a quitté le vendredi matin la ville de Kayes pour Sadiola, dans le cadre de la gestion des conflits miniers et de la lutte contre le banditisme. La mission est composée de 53 éléments des forces armées maliennes. Elle va durer un mois et sillonnera toute la commune de Sadiola et environnant. La mission est organisée par le gouvernorat suite à la réunion sécuritaire hebdomadaire.
SANTE : Attention au poulet de chair
A Bamako, plus de 87% des poulets de chair contiennent des bactéries à l'origine de la fièvre typhoïde, des maux de ventre et des troubles digestifs. Une étude réalisée par des chercheurs sur un échantillon des poulets frais vendus dans les six communes du district de Bamako révèle que la prévalence des bactéries Salmonella et de la Campylobacter est anormalement élevée dans tous les poulets de chair conservés et commercialisés.
JERUSALEM : Manifestation contre Trump à Bamako
Près d'un millier de personnes ont manifesté mercredi 13 décembre dernier contre la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. Une mobilisation à l'appel de la communauté musulmane du pays.
Drapeau de la Palestine, keffieh autour du cou et caricatures de Donald Trump brandies à bout de bras. La majorité des protestataires sont sortis des mosquées pour se rassembler sur la place de l'Indépendance de Bamako, à l'appel du collectif des associations musulmanes du Mali.
«On a été choqué par une telle décision, explique le président du collectif, Mohamed Kimbiri. Une telle mesure, nous devons la combattre, parce que c’est une insulte à la communauté musulmane. Pour le moment, on manifeste pacifiquement, mais les manifestations risquent de devenir violentes».
Le chroniqueur Ras Bath, a lui aussi prêté sa voix et son image à la mobilisation. « Est-ce que Donald Trump a pensé aux conséquences de cette décision de faire de Jérusalem la capitale d’Israël ? interroge-t-il. Est-ce qu’il a conscience de toute sa portée ? En ignorant le droit des musulmans à pratiquer leur culte sur le lieu saint, est-ce qu’il n’envoie pas un sentiment d’islamophobie ? Est-ce qu’il n’envoie pas un sentiment qu’il n’a pas autant d’égards pour les musulmans qu’il n’en a pour les juifs ? »
Plusieurs imams, suivis par la foule, ont ensuite maudit collectivement le président américain dans une prière de rue.