Les résultats des deux rapports permettront de mettre en exergue les travaux de conciliation faits par l’administrateur indépendant, les écarts relevés dans les flux financiers, les principales conclusions ainsi que les recommandations desdits rapports. C’est parti pour une vaste campagne de diffusion, de dissémination des rapports del'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) 2014 et 2015 dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso. Le lancement de cette campagne aeu lieu à la faveur de la cérémonie de présentation desdits rapports tenue le jeudi14 décembre dernier au Palais de la culture. La cérémonie était présidée par le secrétaire général du ministère des Mines, Lamine Alexis Dembéléreprésentant le ministre. C’était en présence de la Secrétaire permanente de de l’ITIE, Mme Traoré Fatoumata Traoré et les membres du Comité de pilotage de l’ITIE.
Rappelons que dans le souci de contribuer à la lutte contre la pauvreté et faire profiter d’avantage les populations des ressources extractives, le Mali a adhéré à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) en 2006 faisant de lui, aujourd’hui, le 12ème pays conforme à l’initiative. Depuis cette date, le Mali ne cesse de multiplier les efforts pour répondre aux exigences innovantes et changeantes de la Norme ITIEexpliqua-t-il.
Pour le Secrétaire général du ministère des Mines, l’une des exigences non négociables de cette norme, est la production et la publication du rapport ITIE chaque année. Selon lui, les présents rapports d’ITIE renferment toutes les informations utiles et pertinentes sur le secteur extractif au Mali. A l’en croire, ils sont le produit de la réconciliation des flux de paiements effectués par les sociétés minières à l’Etat au cours d’une année écoulée et permettent aussi de connaitre l’apport du secteur extractif dans l’économie nationale et sur les collectivités locales.
Il ressort des rapports que les revenus des secteur-revenus totaux 2014 générés par le secteur extractif (y compris les sous-traitants) totalisent un montant de 268 659 milliards FCFA, dont 201 082 milliards FCFA provenant des entreprises extractives et 67 577 milliards FCFA provenant des sous-traitants sous- traitants. Et les revenus du secteur revenus totaux 2015 générés par le secteur extractif (y compris les sous-traitants) totalisent un montant de 256 514 milliards FCFA, dont 189 962millions FCFA provenant des entreprises extractives et 66 552 milliards FCFA provenant des sous-traitants.
Lesdits rapports sont assortis de pertinentes recommandations. Il s’agit, entre autres, de la mise en place d’une base de données sur le secteur extractif ; de l’amélioration de l’organisation et de la gestion des titres miniers et du respect des instructions des reporting. Il est notamment recommandé au comité de pilotage d’étudier la possibilité de la mise en place d’une base de données sur le secteur extractif qui soit en mesure de centraliser toutes les données contextuelles du secteur et qui soit mise à jour d’une manière régulière à partir des bases de données des structures administratives disposant de ces données.
Conformément à l'exigence 7.1 de la Norme ITIE, la présentation des rapports marque le début de leur dissémination dans les 3 premières régions du Mali. Il s’agit des régions de Kayes (Kayes,Yatéla, Kéniéba,DjidianSitakily), de Koulikoro (Koulikoro ville, Kangaba) et de Sikasso (Sikasso ville, Bougouni, Kadiolo, Fourou, Sanso, Yanfolila et Kalana).En effet, le Groupe multipartite doit s'assurer que le rapport ITIE est compréhensible, activement promu, accessible au public et qu'il contribue au débat public. La cible devra inclure le gouvernement, les parlementaires, la société civile, les entreprises médias.