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Retour de l’administration au nord : Des policiers refusent de regagner Tombouctou
Publié le mercredi 24 avril 2013  |  Notre Printemps


© Autre presse par DR
police malienne


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Le retour de l’administration dans les zones libérées est plus qu’un impératif, mais les autorités de la transition ont du mal à convaincre les fonctionnaires. Illustration parfaite, la police nationale refuse catégoriquement d’aller servir à Tombouctou.
La semaine dernière, un groupe de policiers volontaires a pris la direction de Gao. Pendant ce temps, le ministre de la Sécurité intérieur cherche à convaincre d’autres éléments de la police nationale à aller prêter main forte à l’armée dans la ville de Tombouctou. A travers ce redéploiement, il voulait aider l’armée dans la pacification du territoire et permettre à l’administration de s’installer progressivement. Mais, du coté de certains éléments de la police nationale, la nouvelle est appréciée diversement. Tout comme les autres fonctionnaires de l’administration qui doivent incessamment regagner leurs lieux d’affectation, la police aussi doit se convaincre qu’il n’y a pas deux Mali. Toute chose qui démontre à souhait la légèreté par laquelle les plus hautes autorités traitent de la question du retour de l’administration dans les zones libérées.
Avec les multiples refus des travailleurs de l’administration de retourner au nord, c’est un cinglant désaveu pour le ministre de la Fonction publique qui a déclaré sur les antennes de l’Ortm qu’aucun fonctionnaire ne restait au sud, après la libération du nord. Les policiers ne sont pas les seuls dans cette situation, récemment le proviseur du lycée Mahamane Alassane Haïdara de Tombouctou a opposé un niet catégorique à la passation de service. Idem pour les localités de Youwarou, Douentza et Ténenkou qui n’étaient pas occupées, mais les fonctionnaires ont déserté laissant les populations dans le désarroi.
Là où le bât blesse, c’est concernant la police, car l’occasion lui a été donnée, une fois de plus, de se racheter aux yeux de l’opinion nationale. Or, jadis, la police nationale, avant sa démilitarisation, avait participé avec brio à la guerre que notre pays a mené contre un pays voisin. En clair, les villes du Mali profond continuent à attendre avec impatience l’arrivée de la police. Le directeur de la Dirpa a fait cas du retour de ce corps dans leurs zones d’affectation, pour donner main forte à l’armée.
En tous cas, le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile doit revoir sa copie pour que les policiers soient redéployés au nord du pays, au lieu qu’ils restent à s’entredéchirer à Bamako.
Alpha .M. CISSE

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