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Transition au Mali : Ceux qui ont failli attendent leur président avec impatience
Publié le lundi 4 juin 2012   |  Aurore


Dioncounda
© Autre presse
Dioncounda Traoré
Président intérimaire du Mali


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La signature du document maintenant Dioncounda TRAORE à la tête de la transition a suscité une marche de contestation vers le palais présidentiel. La marche s’est terminée par l’agression du président intérimaire. Cet acte horrible a été condamné et sanctionné à travers des arrestations. Si le capitaine SANOGO avait expliqué la situation à la chaîne nationale, la marche n’aurait pas eu lieu. Les raisons du maintien de Dioncounda ayant été comprises par les agresseurs, ils regrettent et attendent son retour avec impatience dans le palais présidentiel.

Après l’agression du président intérimaire Dioncounda TRAORE, le gouvernement malien, la société civile ainsi que les organisations nationales et internationales, ont tous condamné avec la dernière rigueur, tout en demandant à ce que les auteurs soient traduits devant la justice. Ce cri de cœur a été entendu à travers des arrestations et interpellations auprès des institutions juridiques.

Au regard de cette agression, on comprend finalement que les marcheurs ignoraient le contenu de l’accord cadre signé entre les médiateurs de la CEDEAO et le CNRDRE. Ainsi, ils s ‘étaient laissé emporter par les discours du capitaine SANOGO et des agitateurs politiques. Il faut souligner le nouveau comportement du capitaine SANOGO qui avait l’habitude d’informer les compatriotes sur les faits avec sensibilisation à l’appui. Au lieu de respecter cette tradition nécessaire si attendu en ce moment, le capitaine s’est illustré par un long silence jusqu’à présent.

En réalité, si Amadou Haya SANOGO avait rappelé que la CEDEAO et le CNRDRE sont les deux structures qui doivent choisir le président de la transition et qu’ils ont décidé à ce que le président intérimaire en la personne de Dioncounda TRAORE continue jusqu’au terme de la transition, il n’y aurait pas eu de marche de protestation. Il n’est jamais tard pour faire du bien. Depuis la signature de l’accord maintenant Dioncounda, le capitaine est devenu invisible pour ses supporters et à la chaîne nationale.

Le président en exercice de la CEDEAO, Alassane Dramane OUATTARA, a effleuré les raisons du maintien de Dioncounda TRAORE à tête de la transition du Mali. C’était le samedi 26 mai 2012 vers 20 h 45, à l’occasion de son entretien avec le confrère Alain FOKA à la chaîne ivoirienne. Les raisons avancés sont que les membres de la CEDEAO n’ont pas voté pour que Dioncounda soit député, encore moins pour qu’il devienne le président de l’assemblée nationale. Ce n’est pas la personne de l’homme qui intéresse la communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, mais plutôt le respect dans l’application de la constitution malienne. Dans le cas contraire, la CEDEAO ainsi que la communauté internationale prendront des mesures économiques, diplomatiques, financières, un embargo total car le Mali ne serait plus un pays de droit. Lorsqu’on se rappelle du premier embargo de la CEDEAO, durant quatre jours, le prix des carburants a augmenté de façon exponentielle; la fermeture de la BCEAO a mis à genoux les grands commerçants du pays.

Les opérations de retrait dans les autres banques étaient limitées. Le pays était enclavé avec la fermeture des frontières des pays membres de la CEDEAO. Les contestataires ayant compris cette position regrettent aujourd’hui l’agression de Dioncounda TRAORE. Ils attendent avec impatience son retour dans le palais présidentiel en vue d’être rassurés que le pays a commencé le fonctionnement normal de la transition.

Oumar Korkosse

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