Au lieu de répondre par un silence responsable aux propos du général démissionnaire de l’armée, les responsables du RPM s’adonnent à une cabale médiatique contre l’intéressé. Une situation qui risque de déborder si Moussa Sinko Coulibaly décidait de leur répondre avec à la clé des révélations qui n’honorent ni leur formation politique, ni le pouvoir et non plus ni le président IBK en personne.
Me Baber Gano, secrétaire général du parti RPM et ministre des Transports, a, en début de semaine, fait une sortie médiatique dans laquelle il qualifie Moussa S. Coulibaly de "général félon" qui ne peut pas "ébranler" le président IBK. Tout comme lui, l’honorable Moussa Timbiné, président de la Jeunesse de la même formation politique avait lui aussi, sans le citer, taclé Moussa Sinko lors d’un meeting courant week-end dernier : "Au moment où arrivait à la tête du pays, le Mali était dans un chaos, et ceux ont été à l’origine de ce chaos essaient aujourd’hui de critiquer IBK", a-t-il dit.
Faciliter la tâche à Moussa Sinko
Moussa Sinko Coulibaly, on le sait, est parti de l’armée avec des intentions pas très bonnes pour ne pas dire mauvaises ! L’homme promet l’enfer au régime d’en face et par-là il faudrait, bien entendu, s’attendre à tout. Et Moussa Sinko pourrait aller encore plus vite dans l’exécution de ces intentions si les barons du parti au pouvoir continuent de la sorte à l’attaquer sur le plan médiatique. Comment ?
Moussa Sinko Coulibaly n’est pas qu’un simple officier démissionnaire de l’armée. Il fait partie de ces hommes qui ont perpétré le coup d’Etat de mars 2012, ceux-là qui ont surtout d’un grand apport dans l’élection du président IBK en 2013 et surtout ceux qui ont eu des liens très discrets avec le président IBK.
Alors, si Moussa Sinko devrait répondre à la cabale médiatique montée contre sa personne, ce sera du grand déballage ! La bonne manière voudrait que les responsables du RPM en toute maturité politique laissent l’eau couler sous le pont en gardant le silence face aux propos du général démissionnaire. Au cas contraire, l’humiliation est certaine !