La communauté internationale ne se laisse plus distraire par la comédie de mauvais goût que présente le »MNLA ». Et pour cause, la »revendication autonomiste » ; voire la position maximaliste des égorgeurs d’Aguel Hoc (cent cinquante trois soldats-153-en rupture de munitions proprement égorgés) sonnent comme un défi lancé à la communauté internationale. A quoi s’ajoute l’inacceptable déni de territorialité à l’armée malienne ; sous le prétexte fallacieux d’une »épuration ethnique » programmée. La propagande a vécu ; l’entrée de l’armée malienne est imminente à Kidal.
En effet, à la faveur de la quatrième réunion du groupe de soutien et de suivi sur la crise malienne, la communauté internationale a appelé la MISMA a tout mettre en œuvre pour dissoudre et désarmer le »MNLA » et tous les groupes armés. »Le MNLA » et son refus du déploiement des forces armées maliennes est inacceptable » a déclaré avant-hier devant la presse le président de la commission de la CEDEAO le Burkinabé Kadré Désiré Ouédrago.
Aussi le directeur de cabinet du premier ministre Boubacar Sow a déclaré que »toutes les actions sont entrain d’être menées pour que la libération des zones occupées soit effective et entière d’ici mi-mai ». C’était lors de la réunion du comité de suivi pour la mise en œuvre de la feuille de route de la transition tenue le 18 avril dernier.
Les énergumènes de l’acabit de Moussa Ag Achérif doivent déchanter pour deux raisons essentielles : le président de la commission de la CEDEAO a réaffirmé la résolution du 42ème sommet de l’organisation sous-régionale tenu à Yamoussoukro relative à la dissolution et au désarmement du »MNLA » en plus de la reconnaissance de l’intégrité du territoire du Mali et du caractère laïc et républicain comme condition minimale pour espérer prendre place à la table de négociation. Autrement dit considéré comme groupe armé, le »MNLA » sera traité comme tel.
Deuxième raison, l’élection présidentielle doit être conduite sur l’ensemble du territoire ; y compris la région de Kidal » selon Kadré Désiré Ouédrago.
La convergence de vue entre Bamako et la communauté internationale est une dynamique que le président par intérim et le gouvernement de transition doivent traduire en actes stratégiques opérationnels militaires et politiques pour recouvrer toute l’intégrité du territoire.