Pour situer les responsabilités dans les violences perpétrées vendredi dernier devant la mairie de Kersignané-Diafounou dans le cercle de Yélimané, qui ont fait une dizaine de blessés graves et un mort, le parti d’opposition Parena exige une commission d’enquête indépendante, rejette celle mise en place par le gouvernement à travers le ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
Dans un communiqué déposé à notre rédaction, le Parena a informé que le vendredi 15 décembre 2017, un détachement des forces de sécurité a tiré à balles réelles sur des manifestants devant la mairie de Kersignané-Diafounou (Commune de Konsiga), cercle de Yélimané, faisant une dizaine de blessés graves, évacués vers l’hôpital de Kayes. Le 17 décembre, Abdoulaye Minan Coulibaly, 61 ans, a succombé à ses blessures.
Le Parena “condamne cette répression brutale, aveugle et totalement disproportionnée. Il exprime ses condoléances à la famille éplorée du défunt, aux populations du Konsiga et de tout le cercle de Yélimané”.
Une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur la fusillade
Le parti du Bélier blanc encourage les efforts d’apaisement en cours et invite le président de la République et le gouvernement à diligenter une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur la fusillade et situer toutes les responsabilités. Les autorités doivent s’engager à rendre publics les résultats de l’enquête et sanctionner les responsables.
Le Parena rappelle que le droit de manifester est un principe constitutionnel en République du Mali. Les forces de l’ordre républicaines ont le devoir de protéger les manifestants tout en assurant la sécurité des personnes et des biens par des voies et moyens appropriés en de telles circonstances.
Le parti de Tiébilé Dramé assure qu’il “veillera à ce que justice soit faite aux victimes et que l’Etat apporte une solution durable à la crise actuelle”.