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Succession de Dioncounda traoré au perchoir : La carte Me Tapo se précise à l’Adéma
Publié le lundi 4 juin 2012   |  Aurore


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© Autre presse
Me Kassoum Tapo


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Longtemps susurré dans les couloirs de l’hémicycle de Bagadadji, la question du remplacement de Dioncounda Traoré a officiellement surgi des cachettes. Au bout d’une longue tergiversation, sa succession aura droit au chapitre, très probablement aujourd’hui, à la faveur de la conférence des présidents de la représentation nationale, laquelle instance est habilité pour déclencher la procédure du pourvoi au fauteuil laissé vacant, depuis le départ de son occupant à la présidence intérimaire de la République, avant d’être consacré président de la transition.

Les potentiels prétendants n’auront pas attendu cette procédure pour affûter leurs armes.

C’est ainsi que la question, depuis quelques temps, fait rage à l’Adéma-PASJ où les positions ont d’abord longtemps divergé s’il fallait soumettre le poste à compétition où laisser l’intérim courir tout au long de la transition. Le deuxième scénario n’ayant pas résisté aux dispositions du Règlement intérieur de l’AN sur la vacance de poste, il a été vite écarté pour laisser place au dilemme suivant : l’opportunité de briguer encore la présidence aux dépens d’un partenaire politique très intéressé par la succession, en l’occurrence l’URD à travers son président. En clair, l’idée de renoncer au poste stratégique au profit de la deuxième force parlementaire a ainsi fait son chemin mais à contresens d’ambitions émergentes que rien n’a pu dissuader. À la forteresse d’argumentaires essentiellement construits autour du conforte de la sainte alliance du duo Adéma-l’URD les adeptes de la conquête du poste opposent son caractère stratégique et même une fragilité apparente de la magistrature suprême détenue par l’Adéma à travers le Pr Dioncounda Traoré. Qu’adviendra, par exemple, du Parti de l’Abeille, au cas où des circonstances imprévisibles concouraient à la perte de la première institution de la République par le PASJ ?

Ce ne sont pas les seuls arguments développés en faveur de la conservation du perchoir envers et contre les prétentions de l’URD – dont le groupe parlementaire a du reste officiellement démarché l’Adéma pour le compte notamment du premier vice-président de l’Assemblée Nationale, Younoussi Touré. Face à la manifestation d’intérêt pour l’ancien fauteuil de Dioncounda Traoré, nombreux sont les Adémistes qui invitent leur partenaire à se référer tout simplement aux accords passés depuis le début de la législature et en vertu desquels la présidence de l’hémicycle revient de droit à la majorité parlementaire.

En tout état de cause, les équivoques autour de la conquête du perchoir ont été doublement levées parce que le groupe parlementaire tout comme le Comité Exécutif se sont tour à tour consacrés sur la question, la semaine dernière, et ont tous décidé du maintien du poste dans l’escarcelle du Parti de l’Abeille. Quid à présent de la candidature sur laquelle mise le PASJ ? Cette question, selon les décisions du CE à sa réunion du Samedi matin, reste en suspens et ne sera tranchée qu’au sein du Groupe parlementaire où deux candidatures se sont déjà déclarées. En plus de l’avocat Me Kassoum Tapo, porte-parole du FDR, le plus jeune député élu à Yanfolila, Yaya Sangaré, manifeste le même intérêt pour la succession du Pr. Dioncounda Traoré. Le premier, selon toute évidence, détient la faveur des pronostics, mais en plus d’avoir levée les obstacles liés à la précocité de ses ambitions au sein du parti, il aura fort à faire pour convaincre son putatif concurrent afin que leur famille parlementaire puisse aller à la conquête du poste dans la cohésion qui ôte toute prétention à d’autres forces. Faute de quoi, sa majorité relative pourrait ne point se traduire par un contrôle des rênes de l’Assemblée Nationale durant la transition.

Quoi qu’il en soit, un éclatement de la sainte alliance entre l’Adéma et l’URD est plus que jamais imminente, à moins que les deux mastodontes préfèrent encore la conciliation de leurs intérêts respectifs à une éventuelle confrontation mortelle pour l’un ou l’autre.

A.Keïta

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