Dans la commune de Konsiga, cercle de Yelimané, une querelle politique qui oppose des populations favorables à la liste Yelem-Codem contre la liste de l'actuel maire Tamassa KEBE, a dégénéré suite à l’intervention sanglante des gendarmes. Bilan : 1 mort et 6 blessés. Contradiction de la part des gouvernants actuels : on tire sur des citoyens qui occupent une Mairie alors qu’on caresse ceux qui occupent toute une région. Les faits.
Au cours des dernières élections municipales, Yelema/Codem avait présenté une liste, sur laquelle se trouvait un jeune qui n'avait pas l'âge, la liste a été invalidée par la justice. Dès lors les populations favorables à cette liste ont boycotté les élections. A l'issue de ces élections, la liste URD conduite par Tamassa Kebé est passée haut la main. Dès lors un bras de fer s'est engagé car les populations favorables à la liste Yelem-Codem demande l'annulation du vote et la mise en place d'une délégation spéciale. Chose qui est contraire à l'issue des élections selon le camp gagnant.
Montée de la fièvre
La montée de la fièvre fut occasionnée par l'accueil triomphal accordé au maire Tamassa KEBE, de retour de Paris, cela a choqué les adversaires qui, très remontés, ont assiégé la Mairie, empêchant l'équipe communale y compris le maire d'accéder à la Mairie. C'est ainsi que les autorités en charge de la sécurité ont dépêché une équipe de 3 gendarmes pour aller raisonner les populations et les inviter au calme et à lever leur siège de la Mairie. Les frondeurs ont par surprise, attaqué les forces de l'ordre et blessé un gendarme, détruisant les biens des personnes proches du Maire.
Ils ont brûlé un Centre de santé, le siège d'une radio qui n'émet pas depuis 1 an et d'autres biens collectifs. C'est ainsi que le renfort est arrivé et ils ont encore résisté. Ils furent donc gazés par les gendarmes à l'épuisement de l'ultimatum fixé à midi. La réplique du côté des frondeurs ne s'est fait pas attendre une fois de plus. Les gendarmes furent encore vite assiéger par les populations révoltées. Des tirs de sommation et d'avertissement ont suivi mais rien, alors les gendarmes ont choisi de défendre les populations innocentes qui étaient aussi ciblées. Bilan : 1 mort, 7 blessés par balle, 30 interpellations.
Le gouverneur de Kayes, Mahamane Maiga, a indiqué que les gendarmes ont réagi par légitime défense : « quand vous êtes attaqués à la machette, vous êtes en danger de mort. Ceux qui ont tiré ont agi en état de légitime défense en tirant non pas sur la foule, mais sur les assaillants. »
Des pourparlers sont en cours pour trouver un terrain d'entente et permettre que la vie reprenne sont cour normal à Konsiga.