Cette édition dite spéciale mobilisera à Bamako, durant une semaine, 70 troupes artistiques et culturelles de 11 régions du pays, autour de 6 disciplines. De report en report, l’édition 2017 de la biennale artistique et culturelle aura bel et bien lieu. L’information a été donnée ce mardi 19 décembre, à la faveur d’une conférence de presse au Mémorial Modibo Keita. Elle était animée par le Secrétaire général du ministère de la Culture Andogoli Guindo, qui avait à ces côtés le doyen Samba Niaré de la Commission d’organisation et Sidy Dagnoko du Groupement des agences de communication (GPAC).
Le lancement ce rendez-vous culturel et artistique sera donné le dimanche 24 décembre prochain par le président de la République SEM Ibrahim Boubacar Keita, au Stade Omnisports Modibo Keita. Sa clôture connaitra les mêmes honneurs avec la présence du chef de l’Etat qui remettra trophée de la biennale au 1er lauréat. Ensuite, l’ouverture des festivités enregistrera le passage des différentes troupes régionales, conformément à un ordre de passage déterminé à la suite d’un tirage au sort. Il s’agit des troupes de Koulikoro, Bamako, Kidal, Tombouctou, Sikasso, Ménaka, Taoudenit, Mopti, Segou, Kayes et Gao. Il est également prévu la participation d’une troupe de diaspora.
Visant à favoriser le brassage et l’interpénétration des populations, tout en contribuant à l’émergence d’une culture de paix et de citoyenneté, l’édition de cette année a un caractère spécial, du fait qu’elle permettra la reprise de cet évènement du savoir-faire malien, après la crise de 2012. A cela, il faut comprendre que la biennale artistique et culturelle a été et restera une ouverture sur la voie du dialogue interculturel universel dont le rôle se manifeste par le respect mutuel de l’expression plurielle de la diversité.
Cette édition spéciale sera également agrémentée d’une soirée de bienvenue, des soirées de compétions (du 25 au 30 décembre), des conférences débats sur le rôle de la culture dans la quête de la paix, d’animations publiques (caravanes dans les 6 communes de Bamako et d’expositions artisanale et photographique.
Après 6 ans d’absence, cet évènement culturel et artistique signe son retour. Celui-ci, selon le Secrétaire général du ministère de la Culture, vient en réponse à un vœu exprimé par le peuple malien dans son ensemble, qui n’a cessé de le réclamer. Et Andogoli Guindo d’ajouter que, l’édition de cette année permettra de relever le défi de la préservation de l’unité nationale, parce qu’elle se veut inclusive. C’est pourquoi, une forte mobilisation populaire est attendue pour rehausser le niveau de l’évènement.
En réponse à une question qui avait trait aux innovations apportées dans la confection de la mascotte, Samba Niaré dira qu’elle est pratiquement la même pour les éditions précédentes. Mais elle a été retouchée, tout en gardant tous les éléments constitutifs de la version adoptée en 2003. Les spécificités apportées répondent à une volonté nationale affichée d’aller à la paix.
Ce qui fait dans cette mascotte, il y a de la sensation de se mettre en mouvement (comme un Mali qui sort de la crise). De même, elle est souriante et joyeuse, ce qui écarte toute rancune entre nous frères maliens, comme pour dire d’accueillir tout le Mali. Parlant de cette mascotte, elle s’inscrit dans un esprit de lifting venant de la volonté de la commission d’organisation de faire adopter par les plus jeunes et les enfants.
Le budget estimatif du budget pour l’édition spéciale de cette biennale artistique et culturelle du Mali est arrêté à la somme de 354 millions de FCFA.