Au moment de faire ses valises pour retourner au pays, l’ancien président ATT exprime sa reconnaissance au président IBK qui s’est personnellement impliqué pour faciliter son retour. ATT, qui ne garde aucune rancune, estime qu’il est nécessaire de tourner la page et de s’orienter vers ce qui est essentiel pour le Mali : la réconciliation de tous.
ATT A BAMAKO (2) : L’aboutissement d’une longue « négociation »
Depuis des mois, d’intenses tractations se déroulaient entre Bamako et Dakar, en vue du retour du Président ATT. Dans ce cadre, des proches du Président IBK et ceux de l’ancien président ont joué un rôle capital.
Il faut préciser que les « négociations » se sont accélérées la semaine dernière pour finalement aboutir avec la fixation de la date du retour, ce dimanche 24 décembre.
Dans le dénouement de cette affaire, il faut mettre un accent sur l’implication du Général Moussa Diawara et de son service. En effet, la DGSE a apporté la preuve qu’elle peut apporter sa pierre à l’édification d’un Mali sécurisé, apaisé, et surtout réconcilié.
ATT A BAMAKO (3) : Prière sur la tombe de maman
La disparition de sa mère adoptive alors qu’il était à Dakar aura été un des moments pénibles pour l’ancien chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré. Ainsi, dès son retour à Mopti, il ira faire des prières sur la tombe de sa mère qui repose désormais au cimetière de cette ville. Cet acte sera sans doute plein d’émotions pour un homme qui garde encore beaucoup de souvenirs de sa maman.
Aussi, ATT aura une pensée pieuse pour tous ces disparus, amis, parents et compagnons d’armes qui ne sont plus de ce monde. Parmi eux, son fidèle compagnon, le Général Kafougouna Koné, ancien ministre, décédé l’année dernière.
LE TRIO DE FIDELES
A Dakar, le Président ATT, en plus de sa famille, était accompagné par un dernier cercle de fidèles composé d’élément de sa garde rapprochée. Ainsi, le jeune officier Bagayoko et ses hommes, Fomba et Bayi étaient aux côtés de l’ancien chef d’Etat pendant son exil.
Au moment du retour, l’histoire retiendra que l’armée et les forces de sécurité maliennes ont encore en leur sein des hommes prêts à honorer leur serment et à se sacrifier pour des causes nobles.
LES REMERCIEMENTS DE BAMAKO A DAKAR
Le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, est depuis hier, mercredi, à Dakar. Envoyé par le président IBK, il est chargé de transmettre aux peuples sénégalais et aux autorités de ce pays, ami et voisin, toute la gratitude des autorités maliennes pour l’hospitalité réservée au président ATT et à sa famille. Cette reconnaissance d’amitié et de fraternité s’adresse au président Macky Sall qui n’a ménagé aucun effort pour que ATT se sente à Dakar comme chez lui.
FRONT SOCIAL : La colère des « poids lourds » !
Le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali observe une grève illimitée depuis le lundi dernier sur toute l’étendue du territoire. Aucune discussion n’est engagée pour le moment avec le Conseil National du Patronat. Pourquoi ce mouvement ? Le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers des gros porteurs veut une amélioration des conditions de travail de ses membres.
Aussi, les transporteurs veulent que leurs patrons revoient le taux de freinte, l’amélioration de la grille salariale, la mise en place d’une convention, la diminution des postes de contrôles entre autres .Durant ces trois dernières années, plusieurs discussions ont eu lieu entre le syndicat et le Conseil national du Patronat. Cette année, le SYNACOR-MALI a observé quatre jours de grève, suite à laquelle, un accord a été trouvé. Mais selon le SYNACOR-MALI, le patronat n’a pas honoré ces engagements.
Pour certains économistes, ces mouvements de grève vont sérieusement impacter l’activité économique du pays et entraîner des hausses de prix sur certains produits.
POLITIQUE : La date des prochains scrutins divise
Les élections régionales et communales initialement prévues pour ce 17 décembre ont été reportées par les autorités jusqu’en avril 2018. Ce report se justifie selon le gouvernement par la situation sécuritaire encore tendue qui prévaut au nord et au centre du pays.
L’information a été confirmée le vendredi 15 décembre 2017 par le ministre de l’Administration territoriale avant d’annoncer des consultations sur la question avec les groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation. Tiéman Hubert Coulibaly a justifié ce report par la dégradation de la situation sécuritaire dans le nord et le centre du pays. Pour l’opposition, les nouvelles dates proposées par le gouvernement en ce qui concerne les élections communales et régionales sont tenables. Toutefois, elle estime que pour la présidentielle, il y a des préalables que le gouvernement doit assurer pour que cette élection majeure soit transparente, crédible, inclusive et régulière.
MINES : Mise en service d’une usine de traitement
La mine d’or de Yanfolila devrait produire son premier lingot d’or avant la fin du mois de décembre. C’est ce qu’a annoncé en fin de semaine dernière, Hummingbird Resources, compagnie propriétaire du projet, dans une nouvelle mise à jour concernant les progrès réalisés.
La compagnie a indiqué que la mise en service de l’usine de traitement a démarré. Elle a commencé par introduire les premiers volumes de minerais stockés dans le broyeur et le circuit de lixiviation. «C’est la dernière étape avant la première production d’or à Yanfolila […]», commente Dan Betts, PDG de la compagnie.
Dans sa première année d’opération, la mine Yanfolila devrait livrer 130 000 onces d’or et générer des flux de trésorerie disponible de 70 millions $ à un prix de l’or de 1 250 $/oz.
ECONOMIE : La BAD finance la construction d’une ligne électrique
La Banque africaine de développement (BAD) a libéré un financement de plus de 71 millions € au profit du projet de construction d’une ligne électrique haute tension de 714 km. L’infrastructure reliera les localités de N’Zérékoré, en Guinée, et de Sanankoroba, au Mali. Sa mise en place permettra l’électrification de 201 villages ainsi que l’amélioration de la qualité de service fournie aux autres consommateurs. Le coût total du projet s’élève à 358 millions €. La ligne est prévue pour être, à terme, raccordée aux lignes haute tension de la sous-région, ce qui permettra l’interconnexion entre les pays. A son achèvement, cette infrastructure permettra l’augmentation des taux d’électrification de la Guinée et du Mali qui sont respectivement de 18% et de 41%.
KOULIKORO : La famine menace
Une dizaine de communes du cercle de Kolokani dans la région de Koulikoro sont sérieusement menacées par la famine, cette année, à cause de la mauvaise campagne agricole. Cette situation est occasionnée par la mauvaise pluviométrie. L’information est révélée par le rapport du Système d’Alerte Précoce (SAP). Dans ce document, le SAP recommande une dynamisation des banques de céréales et l’organisation de ventes d’intervention dans les centres urbains et les zones déficitaires.
Kayes : La tension reste vive
La tension s’intensifie à Yelimané et dans la Commune de Konsiga après la confirmation de la mort d’un des blessés atteints par balle lors des accrochages survenus il y a 2 jours entre les forces de sécurité et les manifestants à Kersignané-Diafounou. Le sit-in se poursuit devant la mairie de la Commune de Konsiga et les locaux de la préfecture. D’importants renforts militaires sont arrivés à Yelimané.
Yorosso : Les enseignants en grève
Les enseignants du fondamental et du secondaire affiliés au Syndicat, signataire du 15 octobre 2016 suivent depuis le mardi dernier un mouvement de grève. Cet arrêt de travail de 5 jours fait suite à la non-prise en compte de leurs doléances par le gouvernement, selon un responsable syndical.
TOMBOUCTOU : Campagne contre les produits alcooliques
’Association pour la Prévention et la Lutte contre l’Alcoolisme et les Produits Stupéfiants a entamé le week-end dernier une campagne de sensibilisation contre les produits alcooliques à Tombouctou. Les organisateurs ont initié des activités de formation en faveur des leaders communautaires. Le but est de sensibiliser la jeunesse contre la consommation de l’alcool et autres produits stupéfiants.
BANAMBA : Les paysans demandent l’aide de L’Etat
Dans la Commune de Madina Sacko, les paysans des villages de Zambougou et Boron Bah demandent un appui à l’État pour prévenir la famine. À cause de la mauvaise pluviométrie, la campagne agricole n’a pas été bonne dans ces deux villages. Selon des sources locales, les chefs ont encouragé les jeunes à l’exode pour survenir au besoin alimentaire afin de prévenir la période de soudure qui s’annonce difficile dans la localité.