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Campus universitaire de la FAST: Fusillades et affrontements entre les membres de l’AEEM : 1 mort et 2 blessés graves
Publié le jeudi 21 decembre 2017  |  Le Républicain
Enseignement
© aBamako.com par A S
Enseignement supérieur : marche organisée par L’AEEM
Bamako, le 15 juillet 2013. L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a organisé une marche pacifique de la FAST à la Primature pour remettre au chef du Gouvernement une pétition dans laquelle elle demande la reprise immédiate des cours par les grévistes du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP).
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Pour le renouvellement du bureau du comité local AEEM de la Faculté des Sciences et Techniques (FST), au titre de l’année universitaire 2018, deux groupes prétendants au poste du secrétariat général du comité local AEEM de ladite faculté, se sont affrontés le 19 novembre 2017 sur la colline de Badalabougou.

« Le bilan des affrontements est d’un mort en la personne de l’étudiant en 2ème année biologie/chimie, Almamy Camara; deux blessés graves, et plusieurs arrestations par le quatrième arrondissement de Bamako », selon le secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali, Abdoul Salam Togola dit «Willy». Un bilan confirmé par le vice Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques (FST), Bernard Sadio. En plus de ce triste bilan, ajoute d’autres sources, la police a procédé à des saisis d’armes feu, de minutions, de machettes dans certaines chambres d’étudiants.

Aujourd’hui à la Fst, c’est la peur au ventre que les étudiants circulent. Dans les bureaux, au lieu d’inscription, dans les amphis, parkings, le sujet est sur les toutes les lèves. La mise en place du bureau local de l’AEEM a tourné au vinaigre, deux camps opposés se sont violemment affrontés avec des armes a feu. Cette « guerre » entre les étudiants a fait 1 mort et 2 blessés graves.

Le secrétaire général du comité Aeem, Abdoul Salam Togola dit «Willy» dont le bureau a promis de lutter contre la violence et l’utilisation d’armes à feu au sein de l’espace université, a déploré le comportement de ces camarades de la Fst, avant de promettre la coopération pleine et entière du bureau de coordination de l’Aeem, pour que les auteurs de l’acte ignoble répondent de leurs actes. «Nous avons promis de mettre fin à la violence et à l’utilisation d’armes à feu au sein de notre espace. Nous avons mené des campagnes de sensibilisation et d’information dans ce sens. En disant que tout étudiant qui sera pris avec une arme au sein de l’espace universitaire, sera remis aux autorités. Malgré tout, nous ne sommes pas entendus. Le bureau de coordination a même rencontré les deux camps pour leur rappeler d’éviter les affrontements et de faire une élection paisible.

Cette situation regrettable dénote peut être que l’Aeem seule ne peut contrôler plus de 60000 étudiants dans ce combat. Car tous ceux qui sont trouvés avec des armes ne sont pas membres de l’Aeem, mais des étudiants. C’est pourquoi, nous lançons un appel pressant aux autorités universitaires, judicaires, aux forces de l’ordre, etc., de nous aider à combattre l’insécurité au sein de l’espace universitaire», a déclare Abdoul Salam Togola. Et de poursuivre, «l’Aeem n’a jamais empêché des mesures pédagogiques prises par une faculté, autorité pour mettre fin à l’insécurité.

Elle est prête à accompagner toute initiative pour lutter contre le mal. Je pense qu’il s’agira pour nous de renforcer les mesures sécuritaires déjà prises pour aller au-delà des actes posés pour que les camarades qui poseront des actes criminels répondent de leurs actes». Par rapport aux mesures prises par le bureau de coordination à l’endroit de la famille du défunt, dit Abdoul Salam Togola, nous sommes entrain de voir comment faire les funérailles et l’observation d’un deuil à l’endroit du défunt.

« Ces violences ne sont pas les premières et ne seront pas les dernières si rien n’est fait »
Pour le vice Doyen de la FST, Bernard Sadio, tout cela montre l’insécurité ambiante que vit l’espace universitaire notamment la FST qui est entre le Campus et les autres facultés. «L’espace universitaire vit dans l’insécurité totale aussi bien que les étudiants, les enseignants et personnel administratif avec ces violences».

A la Fst, nous pensons que s’il y a insécurité, la solution doit être à tous les niveaux. Aussi bien les étudiants, les parents d’élèves, les autorités administratives, universitaires, politiques jusqu’à la présidence en passant les Maires, le gouverneur, les députés, la justice, les ministres, la sécurité. Je dis que tout le monde fait partie, car si on a cette éducation à la maison, on ne doit pas ôter la vie de son prochain, on ne doit pas manquer de respect à l’autre.», déclare le vice Doyen de la FST, Bernard Sadio qui se dit très pessimiste quant à l’arrêt définitif de ces actes barbares au sein de l’espace universitaire sir rien n’est fait. «Ces tueries ne sont pas la première et ne seront pas la dernière si rien n’est fait. Car les auteurs de ces actes n’ont jamais été inquiétés.

On les arrête aujourd’hui, deux à trois mois après, ils sont libres. Ça veut dira qu’on vit dans l’impunité. Toutes ces violences ont lieu toujours entre les tendances au moment du renouvèlement des bureaux de l’Aeem», indique Bernard. Dans ces affrontements, indique-t-il, chaque camp veut gagner car il y a un gain que chaque groupe vise ; des avantages qu’ils voient en première position et non l’avenir des élèves et étudiants du Mali. Qui accordent ces gains ?,

Ces avantages ? Ce sont les autorités (à tous les niveaux). Pour Bernard Sadio, tant que la porte est ouverte à ces gains, à ces avantages, les étudiants vont toujours continuer à se battre surtout que l’impunité persiste. La FST interpelle les plus hautes instances à prendre leur responsabilité pour mettre fin à l’impunité qui règne sur les campus, pour que personne ne soit au dessus de la loi. Et Bernard d’être on ne peut plus claire, «l’Aeem est politisée. Et l’insécurité n’est pas seulement le Nord ou le centre du Mali. C’est est aussi celle créée et entretenue par nous même ici au Sud surtout à Bamako. Rien ne sert de prier si on n’a pas cette volonté de changer ».

Au niveau du 4ème arrondissement, pas de commentaire sur les arrestations faites. «Nous n’avons pas terminé avec les enquêtes, nous ne pouvons rien dire de plus», explique le secrétariat du commissaire.

Hadama B. Fofana
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