Déjà, l’Energie du Mali (EDM-SA) avait informé son aimable clientèle des conséquences qui pourraient découler de cette cessation de travail du Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers des gros porteurs dans le cadre de la fourniture d’électricité. Au même moment, des débuts de pénurie étaient plausibles dans la ville de Bamako.
En effet, les transporteurs dénonçaient la mauvaise volonté de leurs employeurs à satisfaire leurs doléances dont l’amélioration des salaires et la relecture de la Convention collective des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali. Le bras de fer a commencé depuis 2015. Le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers des gros porteurs se battent pour une amélioration de leurs conditions de travail. C’est-à-dire que leurs patrons revoient le taux de freinte, l’amélioration de la grille salariale, la mise en place d’une convention et la diminution des postes de contrôles entre autres. Des discussions ont eu lieu ces trois dernières années entre le syndicat et le Conseil national du Patronat. Cependant, le SYNACOR-MALI a observé cette année quatre jours de grève, suite à laquelle, un accord a été trouvé. Le hic c’est que le syndicat avait compris que le patronat faisait toujours preuve de mauvaise volonté s’agissant d’honorer ses engagements. D’où cette grève illimitée déclenchée.
Selon les Spécialistes du secteur, le pire était à craindre avec cette grève. Car, elle risquait d’impacter sérieusement l’activité économique du pays tout en provoquant la hausse des prix de certains produits d’hydrocarbure.
Les transporteurs étaient sur un point de non retour. Alors que leurs employeurs sous-estimaient les menaces et le gouvernement, de son côté, hésitait de prendre ses responsabilités. Les conséquences risquaient, donc, d’être très graves pour le marché local, à commencer par manque de nouveaux jouets dans les marchés.
D’ailleurs, on constatait dans certains quartiers de Bamako et certaines localités riveraines un début de pénurie de carburant dans certaines stations services et autres points de vente. Ce début de psychose de pénurie de carburant à Bamako planait réellement sur tous les esprits. L’avant dernière grève avait provoqué la surenchère dans certains quartiers de la capitale.
Pour sa part, l’EDM-SA avait annoncé que la fourniture de l’électricité connaitra des perturbations suite au mot d’ordre de grève illimitée des transporteurs.
Selon les Responsables du SYNACOR-MALI, l’Etat devait jouer pleinement son rôle d’arbitre. Surtout que les transporteurs contribuent énormément au développement socio-économique et professionnel du pays.