Le Centre pour le Dialogue Humanitaire a présenté, à la presse, lundi dernier, à l’hôtel Salam, les résultats des différentes rencontres qu’il a organisées pour assurer à la médiation entre les différentes communautés des régions de Gao, Tombouctou et Kidal.
Le Coordinateur Sahel du Centre, Eric Blanchot, et le Conseiller Mali, Abdel Kader Sidibé, après avoir présenté leur structure, ont projeté un extrait de film portant sur les rencontres déjà organisées et se sont ensuite prêtés aux questions des journalistes. Les rencontres se sont déroulées sous la forme d’ateliers d’échanges de trois jours à Saly, au Sénégal, Kaya au Burkina-Faso et au Niger.
Les participants y ont formulé un certain nombre de recommandations et d’engagements pour ressouder de manière concertée, efficace et durable le tissu social, profondément éprouvé par la perte de confiance et le sentiment de trahison entre certaines communautés.
«Notre approche consiste à amener les communautés qui, à un certain moment, ont eu des problèmes de cohabitation, à dialoguer entre elles, à discuter, à se pardonner entre elles et, si possible, à décider de leur vivre ensemble», a déclaré Eric Blanchot.
Organisation indépendante basée à Genève, le Centre pour le dialogue humanitaire privilégie, depuis 1999, la discrétion et la discussion pour tenter de résoudre les conflits qui minent le monde. Il est aujourd’hui l’une des organisations de médiation de conflits les plus influentes au niveau international. Son objectif est de diminuer les souffrances des individus et des populations pris dans les conflits, qu’il s’agisse de conflits très médiatisés ou, au contraire, ‘oubliés’. Pour ce faire, le HD Centre intervient en tant que médiateur et apporte également à d’autres médiateurs le soutien dont ils ont besoin afin de travailler efficacement.
Gageons que notre Commission Dialogue et Réconciliation se fera le devoir de capitaliser ces acquis, très importants, et de s’approprier la démarche, ce qui permettrait de gagner un temps précieux pour le retour de la paix et du vivre ensemble séculaires entre toutes les communautés du Nord Mali. Sans impunité, bien sûr, cela va sans dire!
Ramata Diaouré