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Colonel-Major Bréhima Diabaté, président de la commission d’organisation des jeux nationaux de la jeunesse : “Le Cnosm veut bâtir la cohésion nationale et construire la paix à travers le sport”
Publié le samedi 23 decembre 2017  |  Aujourd`hui
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Le coup d’envoi officiel des premiers Jeux nationaux de la jeunesse sera donné le lundi 25 décembre à partir de 15 au stade du 26-Mars de Yirimadio, sous la présidence du ministre des Sports, Housseini Amion Guindo. Dans un entretien qu’il nous a accordé, le président de la Commission nationale d’organisation, 3e vice-président du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) le colonel-major Bréhima Diabaté, assure que tout est réuni pour le succès de l’événement qui verra la participation de toutes les régions et le district de Bamako.

Aujourd’hui : Monsieur le président, pourquoi les Jeux nationaux de la Jeunesse ?



Colonel-major Bréhima Diabaté : L’organisation de ces Jeux est une initiative du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) parce que nous estimons que pour bâtir une nation solide, la cohésion est très importante. C’est donc pour bâtir la cohésion nationale et construire la paix à travers le sport que le Cnosm, dans son idéal olympisme, a décidé d’organiser ce grand rendez-vous de la jeunesse de l’ensemble du territoire national.

Autre objectif : c’est de pouvoir détecter des jeunes talents à travers ces Jeux et voir comment le Comité peut les soutenir et les guider dans leur carrière sportive afin qu’un jour ils puissent représenter le Mali sur le plan sous-régional, régional et international. Je veux parler des Jeux africains, des Jeux olympiques… C’est vraiment un tremplin que le Comité veut mettre en place.

Sous quel signe placez-vous ces Jeux de la jeunesse ?

Cette rencontre de la jeunesse est placée sous le signe de la paix, de la cohésion nationale, surtout qu’elle coïncide avec la tenue de la Biennale artistique et culturelle. Cela veut dire obligatoirement qu’il aura un brassage entre les fils du pays. Que ces jeunes de Kayes à Tombouctou, de Kidal à Kadiolo puissent se connaître, se parler. Mieux les jeunes se connaissent, mieux dans leurs échanges, chacun va se rendre compte que les difficultés dans ce pays ne sont pas l’apanage d’une seule région et toutes les régions ont besoin de développement et de cette cohésion de la jeunesse pour pouvoir aller de l’avant.

Avez-vous aujourd’hui l’accord de la participation de toutes les régions ?

Toutes les régions du Mali sont prêtes aujourd’hui à participer à ces Jeux nationaux de la jeunesse. Les dix régions plus le district de Bamako seront toutes représentées par une délégation dans chacune des disciplines retenues.

Combien de jeunes sont attendus ?

Plus de 860 participants sont attendus à ces 1ers Jeux de la jeunesse, soit 79 par région y compris les responsables. Et toutes les régions seront engagées dans les sept disciplines retenues.

Quelles sont ces disciplines ?

Il s’agit de l’athlétisme (filles et garçons) le basket-ball féminin 3 contre 3, le football féminin de salle 6×6, le handball (garçons), le volley-ball (garçons), le karaté (filles et garçons), le taekwondo (filles et garçons). Ce qui fait les sept disciplines.

Les premières épreuves commencent le 24 décembre avec l’athlétisme. Et les autres sports collectifs débutent à partir du 25 décembre.

Pourquoi le choix de ces disciplines ?

Nous nous sommes fixés comme objectif de pouvoir faire la détection à travers l’athlétisme, mais aussi de développer certaines disciplines dans lesquelles le Mali peut avoir des chances de médailles au niveau des prochains Jeux africains de la jeunesse ou des Jeux olympiques. Il s’agit par exemple du basket-ball 3×3, qui est en train de prendre une envergure internationale. Et avec la technicité et le talent de nos joueuses de basket-ball, nous sommes convaincus que le Mali a son mot à dire puisque nous avons déjà remporté des trophées lors de différentes compétitions internationales. Pour rappel, le Mali a été médaillé d’argent au basket-ball 3×3 aux derniers Jeux islamiques. Voilà pourquoi, nous avons retenu cette discipline.

S’agissant du football féminin, nous sommes en train de faire notre petit bonhomme de chemin sur le plan africain, mais, nos mœurs font que beaucoup de filles n’aiment pas venir dans cette discipline. En un mot, il s’agit, pour nous, de lancer un appel au développement du football féminin et que les filles sachent que cette discipline est un sport comme les autres sports ; que les parents d’enfants sachent que le football féminin est un sport comme les autres. Donc, il ne faut pas marginaliser les pratiquantes de cette discipline. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi le football féminin parmi les disciplines retenues. C’est donc une manière de faire la promotion du football féminin.

S’agissant du handball, du karaté, du volley-ball et du taekwondo, vous savez bien les résultats que le Mali est en train d’engranger dans ces disciplines.

A quand l’ouverture officielle de ces Jeux ?

La cérémonie d’ouverture se déroulera dans l’après-midi du lundi 25 décembre 2017, au stade du 26-Mars de Yirimadio. L’événement est placé sous la présidence du ministre des Sports, Housseiny Amion Guindo, avec le parrainage de la première Dame, Mme Kéita Aminata Maïga, qui est membre du Cnosm. Elle est également présidente de l’Académie nationale olympique. Elle est vraiment une personnalité engagée pour la cause du sport.

Comment cette cérémonie va se passer ?

L’ouverture de ces Jeux sera marquée par une grande animation digne de ce nom comme nous avons l’habitude de voir lors des différents jeux internationaux. Nous avons prévu un défilé de toutes les régions, des sportifs militaires. Vraiment, elle sera très agrémentée.

Quelle sera la périodicité de ces Jeux ?

Nous sommes à notre première édition, mais, au niveau du Cnosm, nous ambitionnons d’organiser ces Jeux tous les deux ans. Si vraiment les finances suivent avec le soutien du ministre des Sports, je pense que nous pourrons tenir cette promesse et voire leur délocalisation. Il s’agira d’organiser ces jeux dans chacune des régions du Mali à tour de rôle. Cela nous permettra de participer au développement de certaines infrastructures dans nos régions.

Je profite de cette occasion pour adresser nos sincères remerciements au ministre des Sports pour le soutien et l’accompagnement de cette première édition. Et nous voulons que cet appui soit continuel.

On sait que l’organisation d’une telle rencontre demande beaucoup de moyens, quel est le budget de cette première édition ?

Le Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) est une maison en verre et est totalement transparent. Pour ces Jeux, un budget de 70 millions de F CFA a été mis à notre disposition. Pour un néophyte en la matière, il va penser que c’est une grosse somme. Mais, s’il faut nourrir plus de 800 personnes pendant une dizaine de jours, transporter toutes ces délégations de leur lieu de résidence et ensuite organiser techniquement toutes les épreuves sportives, vous allez comprendre que 70 millions ne sont pratiquement rien. Mais, dans le cadre de l’olympisme, nous voulons prouver à tout le monde qu’on peut travailler gratuitement pour la promotion du sport sans pourtant demander un sou.

Au niveau du Cnosm, nous voulons montrer l’exemple à tout le monde qu’on peut apporter sa contribution dans l’édification de la nation sans demander quelque chose.

Quels sont les sponsors de ces Jeux ?

Notre sponsor traditionnel, c’est bien Sotelma/Malitel. Cette entreprise citoyenne appui depuis quelques années le Comité national olympique et sportif du Mali dans l’organisation de beaucoup d’activités sportives. Le budget que nous allons utiliser pour ces Jeux vient essentiellement de l’Etat à travers une subvention. Il y aussi un apport de notre sponsor, qui est Sotelma/Malitel. Nous avons fait des démarches auprès d’autres partenaires, malheureusement, nous n’avons pas eu de réponse.

On peut dire aujourd’hui que tout est fin prêt pour donner le coup d’envoi des Jeux ?

Sur le plan organisationnel, nous sommes totalement fin prêt. Le stade du 26-Mars et l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), retenus comme sites du village olympique, sont à pied d’œuvre pour la mise en état des lieux d’hébergement, de restauration… C’est pour vous dire que tout est fin prêt pour cette belle fête de la jeunesse malienne.

Qu’est-ce que vous avez prévu pour la cérémonie de clôture ?

Pour nous, les Jeux se dérouleront du 24 au 31 décembre. Malheureusement, nous nous sommes rendu compte que la journée du 31 décembre est retenue comme date de la clôture de la Biennale artistique et culturelle. Il est donc difficile d’organiser deux cérémonies d’une telle envergure à la même date. C’est pourquoi nous avons décalé notre cérémonie de clôture au 30 décembre avec le dernier match de volley-ball. C’est pour vous dire que cette cérémonie se passera d’une manière simple, c’est-à-dire à la fin de ce match.

Quel message avez-vous à lancer l’ensemble des acteurs ?

Le message que j’ai à lancer à tout le monde, c’est qu’on comprenne que le développement d’une nation passe par la santé de sa jeunesse. Et la santé de la jeunesse passe obligatoirement par la pratique sportive. Il n’y a pas mille solutions pour être sain.

Réalisé par A.B. HAÏDARA

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