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Jeamille Bittar, président du mouvement citoyen ATT (MC-ATT) : à propos du retour de l’ex-président de la République ; “Notre mission est accomplie. Grand merci au Président IBK, il l’a promis, il l’a fait “
Publié le dimanche 24 decembre 2017  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par Dia
Formation: 5ème Edition du Salon International de l`Emploi et de la Formation (SIEFOR)
Bamako, du 23 au 26 octobre 2013 . Sous le haut parrainage du ministre de l`emploi et de la Formation professionnelle,Mahamane BABY, la 5ème Edition du Salon International de l`Emploi et de la Formation (SIEFOR) a ouvert ses portes ce mercredi, au centre International de conference de Bamako (CICB). Photo: Jeamille Bittar, président du conseil Economique, social et culturel du Mali
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Une réconciliation sans ATT serait une réconciliation à moitié “

Le Président du Mouvement Citoyen ATT (MC-ATT), Jeamille Bittar, semble être très heureux du retour de l’ex-Président de la République, Amadou Toumani Touré, au bercail, après plus de 5 ans d’exil au Sénégal. Pour ce retour, prévu pour ce dimanche à 10 h, Jeamille Bittar et son équipe sont à pied d’œuvre pour réserver un accueil digne à ATT. D’ores et déjà, il adresse ses sincères remerciements au Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour avoir accepté qu’ATT revienne. ujourd’hui : Pourquoi vous avez décidé de créer le Mouvement citoyen ATT ?



Jeamille Bittar : Je vous remercie de me donner l’opportunité de parler de la création du Mouvement Citoyen ATT “MC-ATT”. Vous savez, le Mouvement citoyen, à l’origine, était une grande association, qui fédérait, qui rassemblait, l’ensemble des mouvements qui soutenaient le Président Amadou Toumani Touré. Qui parle de Mouvement citoyen parle forcément du Président Amadou Toumani Touré. De ce mouvement sont nées pratiquement plusieurs formations politiques, notamment le PCR de Ousmane Ben Fana Traoré, l’UFCD de Djibril Tangara, le PDES, l’UMAV, que j’ai eu l’insigne honneur de diriger et également le PS Yelen Kura de Amadou Koïta. Donc, ce sont des formations politiques venant différents horizons qui sont parties du Mouvement citoyen, qui soutenait le Président ATT. Nous étions tous des soutiens de l’ex-Président de la République jusqu’à la chute du régime, en 2012.

C’est vrai, le PDES a connu ses moments de faiblesse. Après la chute du régime, nous avons compris que les idées que nous avions défendues dans un passé lointain étaient en train de s’effriter. Cette idéologie nous a unis, nous a rassemblés, notamment la gestion consensuelle du pouvoir. Parce qu’en réalité ATT avait comme premier crédo que le Mali avait besoin de tous ses fils et qu’il ne devait pas y avoir d’exclusion. Il ne devait pas y avoir de clivages politiques, comme on le voit dans certains pays où il y a la Gauche, la Droite, le Centre, l’Extrême, etc. où il y a une majorité et une opposition. Donc, pendant les dix ans de règne d’ATT, nous avons eu une gestion consensuelle du pouvoir, qui, à mon humble avis, a connu ses réussites et ses échecs. Mais, en termes de bilan, nous pouvons dire que celui d’ATT a été très positif, contrairement à la situation que nous vivons aujourd’hui, où les Maliens se regardent souvent avec méchanceté, avec un regard un peu méprisant, où nous avons une majorité et une opposition. Nous, nous ne sommes ni de la majorité ni de l’opposition, ni du centre. Nous sommes défenseurs d’une idéologie que nous avons réussi à forger avec le Président Amadou Toumani Touré. C’est ce qui nous a conduit justement à nous dire qu’il était grand temps de nous mettre ensemble pour créer cette formation politique et transformer ce mouvement associatif en un parti, parce qu’on ne peut rester éternellement un mouvement : l’enfant doit grandir obligatoirement. Aujourd’hui, ce parti est jeune par son acte de création, mais nous pouvons dire qu’il est une vieille formation.

Comment se porte aujourd’hui votre mouvement ?

Notre mouvement se porte relativement bien, parce qu’il se renaît de ses cendres. Et cela est une situation différente de celle de quelqu’un qui démarre à partir de rien. Nous sommes pratiquement présents partout où nos bureaux sont en train d’être installés sur toute l’étendue du territoire national et même à l’extérieur du pays. Nous nous réjouissons de cela. Et nous pensons que, même si l’heure n’est pas encore au bilan, nous sommes sur la bonne voie.

Est-ce qu’il faut s’attendre à une candidature de Bittar à l’élection présidentielle de 2018 ?

Nous ne sommes pas encore en 2018. Je voudrais que les Maliens comprennent qu’il y a plus important que Jeamille Bittar. C’est le Mali que nous devons tous voir et mettre au-devant. Mon ambition pour mon pays n’est méconnue de personne. Je suis un homme engagé, un homme disponible. Je suis aussi un homme qui, en réalité, rêve de faire de mon pays une des terres les plus prospères de la planète. Mais, aujourd’hui, je le dis encore, on n’est pas en 2018. Dieu est mon témoin, je pense que l’objectif premier que nous recherchons aujourd’hui est de fédérer toutes nos forces, pour que nous puissions sortir le plus rapidement que possible des situations dans lesquelles nous sommes plongés. Cela est le message fort, parce que les agissements pour la conquête du pouvoir sont l’objectif premier de toute formation politique. Mais qu’à cela ne tienne, à bonne date nous prendrons la décision qui va s’imposer par rapport à cette question.

L’ancien Président Amadou Toumani Touré est attendu à Bamako le 24 décembre 2017. Quel sens donnez-vous à cet événement ?

J’ai un sentiment de joie et surtout de mission accomplie. Qui connaît la création de notre mouvement et ce qui nous lie au Président Amadou Toumani Touré devrait comprendre que, contrairement à ceux qui se déchirent sur la place publique pour dire qu’ils ont joué un rôle quelconque par rapport à tout cela, à tout seigneur tout honneur. Je voudrais profiter de l’occasion pour remercier chaleureusement le Président Ibrahim Boubacar Kéïta, qui n’a pas fait partir ATT au Sénégal. Parce qu’au moment des faits IBK n’était pas Président de la République. Dieu l’a voulu ainsi. Et aujourd’hui, quand ATT retourne au pays blanchi, nous ne pouvons que remercier non seulement le Bon Dieu de nous avoir gratifié de cela mais également toute la classe politique, et en premier lieu le Président de la République. Si IBK ne l’avait pas voulu, peut être que cet acte, que nous attendons tous, n’aurait pas été annoncé. Il faut remercier également le Président Macky Sall pour son hospitalité et tout le peuple sénégalais, au-delà de sa personne. Je veux également remercier le Représentant spécial de la Cédéao au Mali, Cheaka Touré, qui s’est investi fortement et le Représentant spécial de l’Union Africaine au Mali, l’ex Président Buyoya. Et dire aussi merci à toutes les associations qui ont réclamé le retour d’ATT.

Je veux notamment faire allusion à An Ka Ben, au Mouvement pour le retour du Président ATT et aux autres formations. Comme je le disais tantôt, ATT a des amis autant dans la majorité que dans l’opposition. Donc, aujourd’hui, son retour est une question de Nation. Je l’avais également dit : une réconciliation sans le Président ATT serait une réconciliation à moitié. Aujourd’hui, je me réjouis que cette situation soit en phase d’être réglée. J’espère et je souhaite vivement que d’autres sujets très importants, qui menacent aujourd’hui la cohésion de notre pays, puissent être résolus dans les meilleurs délais, pour que la mandature qui va venir après celle-là soit consacrée au développement du Mali. Le retour d’ATT est une situation très réjouissante.

Quel rôle le MC-ATT a-t-il joué dans le processus de retour d’ATT ?

Le miel ne se dit pas doux. Mais je pense que nous avons fait ce que nous devions faire. Et le dire est pour nous est un sentiment de devoir accompli. Nous avons entrepris beaucoup de démarches, mais nous ne pouvons pas dire que nous avons la paternité de tout. Mais je le dis, à tout seigneur tout honneur. Et je répète que le premier à remercier dans notre démarche est le Président IBK, qui a eu une très bonne écoute, une oreille attentive, par rapport à tout ce que nous lui avons dit. Il l’a promis, il l’a fait. Et c’est le lieu vraiment pour moi de le remercier, comme toutes les autorités de la sous-région, Cédéao, Union africaine, les formations politiques, les associations. Je n’oublierai pas les leaders religieux, plus précisément Chérif Ousmane Madani Haïdara, qui a consacré une partie de son temps à nos sollicitations. Merci au peuple malien, qui, je pense, sera de la fête et de l’accueil, s’il plaît à Dieu.

Qu’avez-vous prévu pour l’accueil d’ATT ?

Pour l’accueil, nous avons décidé de mettre en place une Commission élargie, une Commission nationale d’accueil, qui va être composée non seulement des partis politiques qui souhaiteront être là, mais surtout des associations qui ont œuvré pour le retour du Président ATT. Nous avons pris toutes les dispositions pour lui réserver un accueil chaleureux.

Comptez-vous mobiliser beaucoup de citoyens maliens ?

En termes de nombre, il est difficile de parler. Mais, quand on parle du Président ATT, aujourd’hui, avec beaucoup d’humilité, j vous informe que mon téléphone ne cesse de sonner depuis l’annonce de la nouvelle. Je sais qu’une forte mobilisation est en train d’être mise en place. Au-delà des dix années de collaboration, nous, nous sommes des gens de la brousse, même s’il est vrai que nous avons glissé dans la politique. Nous ne sommes pas des caméléons. Un caméléon peut changer de couleur à tout moment. Nous avons gardé notre couleur et, contrairement à ce que certains peuvent penser, nous n’avons aucune autre prétention. Je le dis de vive et intelligible voix, pour que les gens le comprennent. Nous avons enduré des moments très difficiles. Lors de la chute du pouvoir, j’ai été personnellement incarcéré à Kati. J’étais la deuxième personnalité à être arrêtée par la junte. Moi, ma famille et tout mon entourage, nous avons traversé des moments très difficiles. Du coup d’Etat à maintenant, beaucoup de choses se sont passées. Aujourd’hui, sans prétention aucune, les gens pensent que nous sommes en mesure de parler, de dire aux Maliens de quoi il s’agissait. Je le dis, je n’ai pas voté pour IBK, je ne l’ai pas soutenu. Et je défie quiconque de dire que j’ai fait des courbettes pour prétendre à quoi que ce soit. Mais qu’à cela ne tienne, aujourd’hui, je le dis et je vais le répéter à maintes reprises, pour ce que nous avons toujours recherché, à savoir le retour du Président ATT, IBK est le premier acteur. Et, s’il est le premier acteur, c’est à lui de savoir s’il y a quelque chose à tirer de cela. Mais nous le reconnaissons et nous lui devons quelque chose par rapport à cet acte, que nous considérons comme hautement précieux. Réalisé par A.B. HAÏDARA

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