En 3 ans de présence à Dakar, le Sénégal a dépensé près de 1,95 milliard francs CFA pour entretenir l’ancien président Malien Amadou Toumani Touré (ATT) et sa famille en exil à Dakar.
____ ARTICLE PUBLIE EN 2015 sur maliactu.net ————
En trois années de résidence au Sénégal, l’ancien président Malien Amadou Toumani Touré (ATT) a coûté près d’un milliard- quatre vint quinze millions de FCFA à l’Etat sénégalais. Le Sénégal débourse dans les caisses de la fonction public un millions de FCFA par jour pour son entretien et sa sécurité, depuis son arrivé 19 avril 2012, selon le président Macky Sall.
ATT va boucler alors c’est trois ans de résidence en Sénégal ce 19 avril 2015. Le Mali quant à lui refuse d’endosser cette charge selon l’actuel président malien IBK.
Après le coup d’État qui l’a renversé à la tête du Mali, il y a trois ans, le président Amadou Toumani Touré (ATT) a trouvé refuge à Dakar. Dans la capitale sénégalaise, ATT et sa famille sont logés aux frais du contribuable sénégalais.
C’est ainsi que le gouvernement a déboursé près de 1 milliards quatre-vingt-quinze millions de francs CFA pour l’entretien et la sécurité de l’ancien président Malien ATT. Soit un million par jour depuis le 19 avril 2012. Une charge que les autorités maliennes refusent d’endosser après le départ furtif de l’ancien président.
D’ailleurs, le président sénégalais Macky Sall, lors d’une visite officielle à Bamako, avait exprimé à son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) son désir de voir ATT revenir à Bamako, reprendre son activité liée à la lutte contre le ver de Guinée. Selon le président Sall, l’entretien de l’ex-président Malien coûte au Sénégal «1 million de francs CFA par jour à l’Etat sénégalais».
Mais le président Ibrahim Boubacar Keïta ne s’est pas laissé attendrir par ce discours. IBK répondra gentiment à son homologue sénégalais : «Quand (ATT) partait à Dakar, je n’étais pas au courant et s’il revient à Bamako je ne pourrai pas assurer sa sécurité.» En décodé, ATT est là où il est au Sénégal. Et un retour à Bamako pourrait lui être fatal.
En effet, l’actuel régime du président Ibrahim Boubacar Keïta menace l’ancien chef d’État malien ATT d’un procès pour haute trahison.
Selon les résultats des enquêtes des Services de renseignements maliens menées auprès de la population malienne sur un éventuel retour de l’ancien président, les Maliens, dans leur majorité, souhaiteraient qu’ATT soit jugé à Bamako pour haute trahison. Et qui dit haute trahison, dit peloton d’exécution.
C’est la raison pour laquelle l’ex-président Amadou Toumani Touré ne s’est pas rendu au Mali pour les funérailles de sa mère adoptive, Mme Touré Gogo Molobaly, décédée à Mopti, à l’âge de 95 ans, le 21 février dernier.
Général à la retraite, élu président du Mali en 2002, réélu en 2007, ATT avait été renversé le 22 mars 2012 par des militaires qui l’accusaient d’incurie dans la lutte contre les groupes armés alors actifs dans le nord du pays. ATT avait ensuite démissionné le 8 avril 2012. Quatre jours plus tard, un président de transition avait été installé et 11 jours plus tard, il quittait la capitale Bamako avec sa famille pour s’exiler au Sénégal à Dakar, avec le soutien de l’ancien président du Sénégal Abdoulaye Wade.