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Soumaïla Cissé lors de la rencontre avec les maires URD : ‘’Il faut qu’il y ait des élections au Mali… ce pays va perdre en crédibilité si on nous amène vers une transition’’
Publié le mardi 26 decembre 2017  |  Le Républicain
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali
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En marge des journées nationales des communales du Mali tenue à Bamako, le bureau exécutif national de l’Union pour la République et la démocratie (URD) a rencontré ses maires le samedi 23 décembre 2017 à l’Hôtel Olympe de Bamako autour d’un dîner. Une occasion saisie par le président de l’Urd, l’honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, pour dénoncer la mauvaise gouvernance au Mali depuis 4 ans. Selon lui, l’accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger, plus de 2 ans après sa signature, n’avance pas, car, dit-il, il n’y a pas eu de cantonnement des groupes armés, ni de désarmement, ni de cessez le feu sur le terrain. Par ailleurs, l’honorable Soumaïla Cissé a invité les gouvernants à œuvrer pour qu’il y ait des élections au Mali en 2018. « Il faut qu’il y ait des élections au Mali… ce pays va perdre en crédibilité si on nous amène vers une transition », a-t-il dit.





Outre les maires de l’URD, plusieurs autres responsables du parti ont pris part à cette rencontre. Après l’exécution de l’hymne du parti, le secrétaire général du bureau exécutif national de l’Urd, Madani Traoré a, au cours de ses mots de bienvenue, indiqué que cette rencontre annuelle entre la direction nationale du parti et ses maires, constitue un moment d’échanges très important au sein du parti.

Avant de déplorer l’insécurité grandissante chaque jour au Mali. Selon lui, les maires sont abandonnés à leur sort par l’Etat malien. Par ailleurs, il a condamné les agissements contre le maire URD, Tamassa Kébé dans le cercle de Yélimané (région de Kayes). « Il s’agit d’une action illégale et anti-démocratique que nous condamnons vigoureusement », a-t-il conclu. A sa suite, le porte-parole des maires, Kalilou Samaké, maire de la commune de Sido (cercle de Bougouni, région de Sikasso) a fait savoir que les maires ont un devoir envers le Mali, celui de « changer inévitablement cette odeur puante, ce climat délétère de mauvaise gouvernance de notre pays ».

Au nom des maires, il a affirmé son engagement à bâtir un Mali de paix. « Les quatre années que nous venons de vivre n’auront été qu’illusion, tromperie, gabegie, clientélisme, désespoir », a-t-il dénoncé. A l’en croire, les mairies sont dépourvues des ressources matérielles et financières car, poursuit-il, l’Etat peine à prendre en charge le simple salaire des permanents. Quant au président du parti URD, l’honorable Soumaïla Cissé, Chef de file de l’opposition, il a dénoncé la mauvaise gouvernance dont la corruption, le mensonge et la tricherie qui minent le pays. Avant de souhaiter la tenue des élections au Mali.

« On ne peut pas construire la démocratie sans respecter le droit. Nous nous battrons au Mali pour qu’il y ait des élections. Nous nous ne battons pas pour une transition, que cela soit claire. Il faut qu’il y ait des élections dans notre pays. Je le dis, parce que j’entends des choses, on va s’entendre. On va s’entendre sur le dos de qui ? De vous les maires ? Parce que nous à Bamako, on peut s’entendre hein, mais ce n’est pas ça la démocratie. Ce pays va perdre en crédibilité si on nous amène vers une transition. Et la transition avec qui ? Avec ceux qui ont échoué ? Ce n’est pas possible, ce n’est même pas envisageable. Il faut qu’on aille aux élections, on ira aux élections et on gagnera les élections. Sans ça nous allons nous enliser », a souligné Soumaïla Cissé.

Par ailleurs, il a souhaité bienvenue à l’ex président ATT. Selon lui, l’accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger, plus de 2 ans après sa signature, n’avance pas, car, dit-il, il n’y a pas eu de cantonnement des groupes armés, ni de désarmement, ni de cessez le feu sur le terrain. « Ça ne va pas du tout au Mali et il faut que les maliens sachent que ce n’est pas Barkhane qui va régler le problème, ce n’est pas la Minusma qui va régler le problème, c’est les maliens qui doivent régler le problème », a conclu l’honorable Cissé.

Aguibou Sogodogo

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Le Républicain N° 4380 du 7/5/2012

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