23 septembre 2006, sur le chemin du retour, après l’inauguration du pont Wabaria de Gao, un véhicule a fait un accident mortel. A bord, des jeunes du mouvement citoyen. 25 ont perdu la vie. Parmi les défunts, huit (8) étaient mariés. Ils laissent derrière eux 9 veuves et une vingtaine d’orphelins. Feu monsieur Katilé avait deux femmes. Sur les 25 décédés, seuls deux étaient des fonctionnaires (un enseignant et un agent de l’ANPE).
Après cet évènement douloureux, dans la chambre du veuvage, les familles des défunts ont reçu chacune 500.000 F CFA et des vivres de la part de l’Etat. La première dame à l’époque, Madame Lobbo Touré, avait aussi fait des gestes à l’endroit des familles lors d’une visite.
Au-delà de ces actes, il avait été promis des logements aux veuves et des postes à celles qui ont un diplôme. Certaines ont eu du travail. Par ailleurs, la promesse de logements ne s’est pas réalisée alors sur les 9 veuves, les cautions de 4 avaient été payées par régime. L’Etat était sur le point en ce moment de distribuer les 759 logements qui se trouvent en face du stade du 26 mars. Au finish, elles n’en ont pas bénéficié et les raisons sont méconnues de tous.
Après le veuvage, les veuves regroupées en collectif ont approché des cadres à l’époque et leaders religieux afin qu’elles puissent avoir des abris. Des promesses leur ont été faites et elles ont postulé à la distribution de plusieurs lots de logements sociaux mais elles n’ont pas eu gain de cause.
ATT partit ainsi sans essuyer les larmes de ces pauvres femmes et leurs enfants qui d’ailleurs ont perdu leurs maris pour la cause du mouvement citoyen.
Elles sont dans cette situation jusqu’à présent. Nombreuses sont-elles qui vivent aujourd’hui avec leurs enfants dans des conditions inadmissibles.
Elles souffrent dans leur chair, dans leur âme. Elles ne demandent qu’une seule chose : des abris.