PARIS - L'opération militaire française au Mali a coûté plus de 200 millions d'euros depuis son lancement, le 11 janvier, a indiqué jeudi le ministère de la Défense.
Le surcoût de l'opération Serval pour le budget de l'Etat est estimé à 91 millions d'euros pour le transport stratégique, notamment l'acheminement d'environ 4.500 soldats français dans le pays. S'y ajoutent 55 millions d'euros pour le paiement des soldes des militaires au titre des opérations extérieures (Opex) et 59 millions de dépenses de fonctionnement, de munitions ou de carburants.
Soit un total "de l'ordre de 200 millions d'euros", a souligné le porte-parole adjoint de la Défense, le général Martin Klotz, lors du point de presse hebdomadaire du ministère.
Les frais liés au transport stratégique ont été les plus importants durant les premières semaines de l'opération et se sont stabilisés ensuite, a-t-il précisé. De même, le coût lié aux soldes des militaires est appelé à diminuer avec la réduction amorcée des effectifs. Le nombre de militaires français actuellement au Mali est d'environ 3.850.
Contrairement à d'autres nations, la France calcule le "surcoût" de ses opérations extérieures pour le budget de l'Etat. C'est-à-dire ce que les opérations ont coûté, en soldes ou en heures de vol des appareils, par rapport au budget prévu si ces opérations n'avaient pas eu lieu.
Des crédits - d'un montant de 630 millions d'euros pour 2013 - sont prévus dans le budget de la Défense pour financer les opérations extérieures. Si le surcoût dépasse cette somme, le gouvernement débloque des crédits supplémentaires.
Les surcoûts Opex des armées françaises se sont élevés en moyenne à 870
millions d'euros par an depuis 2009. Avec une pointe à 1.246 millions en 2011,
dont 386 au titre de l'opération Harmattan en Libye.