Le 6 décembre 2017, sous la présidence du Ministre de la décentralisation et de la fiscalité locale, Alhassane Ag Hamed, qui avait à ses côtés le président du Groupe de Suivi Budgétaire (GSB), Tièmogo Souleymane Sanagré, a eu lieu, à l’Hôtel Olympe de Bamako, sous forme de débats publics la présentation du rapport d’évaluation du fonds d’appui aux collectivités territoriales (FNACT) au titre de l’année 2016.
L’objectif visé par cette rencontre d’information est de partager les résultats de l’évaluation avec les organisations faîtières de la société civile, les partenaires techniques et financiers, les autorités politiques et administratives, les universitaires et les médias afin de mieux outiller les participants dans leurs actions de suivi dudit fonds.
L’enquête financée par l’Ambassade du Royaume de Danemark au Mali et exécuté par le Groupe suivi Budgétaire (GSB), entre dans le cadre de l’exécution de la convention pour le financement de l’engagement de développement visant essentiellement à accroitre la transparence, la participation et la redevabilité dans la gestion des ressources publiques dans les collectivités territoriales de la région de Sikasso, signé le 29 mai dernier entre le GSB et le Danemark. Ont été concerné par cet appui, dit le rapport, a concerné spécifiquement sept Organisations de la société civile (Osc) des collectivités cercles et six OSC et des collectivités communes.
Il ressort de l’enquête que le Fnact semble peu connu des acteurs de la décentralisation. Une évaluation globale du Fnact au titre de 2016 a permis de dégager quelques forces, 1812 projets financés avec un taux de réalisation de 7%, et faiblesse (la lenteur dans la mise à disposition des DT (droit de tirage), lourdeur des procédures, etc.)
Et le rapport de poursuivre que la gouvernance financière n’a pas pu être approfondie par manque de données financières agrées en particulier en ce qui concerne les dépenses réglées. Par rapport aux faiblesses, souligne le rapport, les constats sont nombreux parmi lesquels la notification des droits de tirage, au contrat signé, aux procédures de l’Anict, faible capacité d’absorption, faible suivi des contrats et des projets. Globalement, indique le récit, le Fnact a été pertinent à travers la prise en compte des priorités des populations mais peu efficace et peu efficient au regard du nombre élevé des faiblesses.
Afin de corriger ces faiblesses constatées, des recommandations ont été formulées par le rapport qui pourrait contribuer à améliorer l’efficacité et l’efficience du Fnact au cours des années à venir. Comme leçons retenues de cette évaluation, souligne le rapport, la notification des Dt et DIN (dotation d’investissement), dans les délais acceptables est une condition nécessaire mais pas suffisante pour une mise en œuvre efficace et efficiente des investissements financés par le Fnact.
Autre enseignement tiré, le volume du financement n’est pas une condition suffisante à la mise en œuvre satisfaisante d’un projet. Autre leçon apprise, est de mettre en place un système d’archivage au sein de chaque Ct afin de mieux documenter le suivi-évaluation. Et d’élargir cet exercice aux collectivités des autres régions.
Alhassane Ag Hamed a salué le Royaume de Danémark à travers son ambassade au Mali pour son soutien, assistance à l’amélioration de la gouvernance démocratique et inclusive au Mali et en particulier dans la Région de Sikasso.