Présidant l’ouverture des travaux de la 14e édition de la Journée nationale des communes, le chef d’Etat Ibrahim Boubacar Kéita a réaffirmé la volonté de l’Etat d’approfondir le processus de décentralisation. Dès 2018, 30 % des recettes budgétaires seront affectés aux collectivités.
Instituée par l’Etat sur le décret n°291/P-RM du 6 juillet 2001 et confiée à l’Association malienne des municipalités (AMM), la Journée nationale des communes, dont la 14e édition s’est tenue les 22 et 23 décembre au Palais des sports sur le thème “Ensemble pour une meilleure gouvernance locale”. Le président de la République a réaffirmé l’engagement de l’Etat à appuyer le processus de décentralisation.
Cela se matérialise déjà par la création des Agences de développement régional (ADR), l’affection dès 2018 de 30 % des recettes budgétaires aux collectivités et la relecture et l’adoption des textes fondamentaux de la décentralisation. Le chef de l’Etat a aussi mis en garde les élus locaux contre la mauvaise gestion du foncier qui, au Mali, dépasse tout entendement.
Pour le ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale le gouvernement a déjà affiché sa volonté inébranlable d’accompagner les collectivités à emboîter le pas de la régionalisation. L’initiative présidentielle de promotion de la gent féminine a été félicitée par le président de l’AMM, Boubacar Bah. A l’en croire, le nombre des femmes conseillères est passé de 927 à 3000 élus.
La Journée des communes a fait le diagnostic du processus de décentralisation en identifiant les difficultés qui entravent le processus et a proposé des solutions au gouvernement. Elle a été un espace d’échanges sur la décentralisation et la gouvernance locale dans notre pays. Elle a été aussi une occasion pour les structures de mieux se faire connaitre à travers le stand “Communes Expo”.
Ont pris part à cette 14e édition, les maires des 703 communes, les femmes adjointes aux maires, les présidents des conseils régionaux, les présidents des conseils de cercles, les représentants du Haut conseil des collectivités, les gouverneurs de régions, les départements ministériels, les services techniques et financiers d’appui à la décentralisation, les partenaires au développement, les organisations internationales et la société civile.
Le Burkina Faso et la Guinée sont également venus s’inspirer de l’expérience du Mali.