Bamako (Mali) - La Commission dialogue et réconciliation (CDR), dont la mise en place a été exigée au Mali par la communauté internationale, a été officiellement installée au cours d'une cérémonie présidée, jeudi à Bamako, par le président intérimaire malien Dioncounda Traoré.
Composée d'une trentaine de commissaires ayant à leur tête un président et deux vice-présidents, la Commission doit identifier les acteurs du dialogue en vue d'une réconciliation des cœurs et des esprits.
Le dialogue ne saurait toutefois concerner que les seuls Maliens qui, après avoir déposé les armes, auront renoncé à la division et à l'application de la charia ou loi islamique, a déclaré le président Traoré.
Il a invité les membres de la Commission à ne rien inventer mais à "reproposer" plutôt "les pactes qui ont fait le Mali", soulignant que la tâche de la Commission ne devrait pas consister à gommer "les identités et spécificités".
Jugée par la communauté internationale comme "représentative" dans sa composition, la CDR continue de faire l'objet au Mali de vives critiques de la part de coalitions politiques et d'associations comme le Collectif des ressortissants du nord (COREN).