C’est devenu une habitude : la découverte des armes de guerre à la frontière Mali-Algérie provoque des suspicions dans la mesure où seule l’armée algérienne est maîtresse du terrain.
Des armes de guerre, dont une vingtaine de roquettes RPG-7, ont été découvertes lundi 25 décembre 2017 lors d’une patrouille de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la zone frontalière de Bordj Badji Mokhtar, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale algérienne.
A en croire le communiqué, parmi les armes découvertes, on note un “fusil mitrailleur de type FMPK, 7 fusils semi-automatiques de type Simonov, 1 fusil de type carabine US”.
L’Armée algérienne, souligne le communiqué, a également récupéré “24 roquettes pour lance-roquettes de type RPG-7, 24 charges propulsives pour lance-roquettes de type RPG-706, 6 obus de mortier de calibre 82 mm, ainsi qu’une importante quantité de munitions de différents calibres”.
Enfin, dans le communiqué largement relayé par la presse algérienne, le ministère de la Défense nationale de ce pays voisin, indique que son armée travaille à déjouer toute tentative d’intrusion : “Cette opération de qualité venant s’ajouter à l’ensemble des résultats concrétisés sur le terrain, confirme la grande vigilance et la ferme détermination des forces de l’ANP déployées le long de nos frontières, à déjouer toute tentative d’intrusion, d’introduction d’armes ou d’atteinte à la sécurité du pays et sa stabilité”.
Suspicions
En lisant le communiqué du ministère algérien de la Défense nationale, il apparait clairement que ce pays voisin tente de noyer le poisson dans la lutte contre le terrorisme. Pourtant, nulle part, il ne figure dans le communiqué la lutte contre le terrorisme engagé par le voisin malien. L’Algérie dit avoir déployé ses forces tout au long des frontières. Mais lesquelles frontières ? Pas celles du Mali qui sont sous occupation depuis 2012.
La énième annonce de la découverte d’armes de guerre par les Algériens près de la frontière malienne est tout simplement de la poudre aux yeux à un moment où ce pays refuse toute collaboration avec les pays du G5-Sahel. Ce qui renforce le climat de suspicions envers ce pays.