Le ministre français de la Défense a répondu aux questions de Christophe Boisbouvier. L’entretien est à écouter dans son intégralité sur RFI, ce vendredi 26 avril, à 5h30 (TU), 6h30 (TU) et 7h30 (TU), après le journal.Les casques bleus sont-ils capables de prendre la relève des Français dans le nord du Mali ? Quelle sera la place des Tchadiens dans cette force de l'ONU ? Faut-il reporter l’élection présidentielle malienne, prévue au mois de juillet ? Autant de questions auxquelles répond Jean-Yves Le Drian, qui vient d'entamer une tournée dans la région.
Le ministre français de la Défense a entamé jeudi à Bamako une tournée au Mali, au Niger et au Tchad. Il a accepté de répondre, pour RFI, aux questions qui se posent à la France dans la sous-région, après l’annonce par les Nations unies de la création de la Minusma, la force de maintien de la paix au Mali, qui sera déployée à partir du mois de juillet.
Une intervention française « nécessaire » et « opportune »
Jean-Yves Le Drian a salué l’accord donné jeudi par le Conseil de sécurité de l’ONU à la création de la Minusma : « C’est d’abord une très bonne nouvelle que le Conseil de sécurité adopte cette résolution. Et qu’il l’adopte à l’unanimité, ce qui montre bien que l’intervention française au Mali était nécessaire, opportune et soutenue au niveau international. Maintenant, le rôle de la mission des Nations unies, de permettre le maintien de la stabilisation du Mali, sera mis en œuvre de manière efficace ».
Vers la mise en place d'un « groupe du désert »
Le ministre de la Défense a également insisté sur le rôle que la France entend continuer à jouer, sur le plan militaire et de manière directe : « Parallèlement, je pense qu’il faut le dire avec beaucoup de clarté : la France restera militairement présente elle-même au Mali, en gardant un ensemble d’un millier de soldats, permettant d’empêcher la reconstruction des groupes terroristes et éventuellement d’intervenir, s’il y avait des attaques de certains mouvements qui, pour l’instant, sont résiduels, mais dont il faut empêcher la renaissance. Nous mettrons en place, avant la fin de l’année, un millier d’hommes, qui s’appelleront "groupe du désert" et qui auront pour mission d’empêcher la reconstruction de ces groupes ».