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Union des comptoirs et raffineries d’or : La sentinelle contre l’importation frauduleuse du métal jaune
Publié le vendredi 29 decembre 2017  |  L’Indicateur Renouveau
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Face à la non-application du code minier et le non-respect de l’effort fourni par l’Etat et les collectivités territoriales, les acteurs du secteur se sont réunis autour d’un mouvement dénommé Union des comptoirs et raffineries d’or du Mali (Ucrom). Objectif : promouvoir le développement de la commercialisation de l’or au Mali et animer l’espace marchand.

Des leaders de l’Union des comptoirs et raffineries d’or du Mali ont animé hier un point de presse pour informer l’opinion sur la situation de l’orpaillage et annoncer des mesures pour assainir le secteur.



L’Ucrom n’est pas une faitière de plus dans le secteur des mines au Mali, mais une organisation qui entend participer à la gestion de l’environnement aurifère, a précisé le président de l’Union, Karamoko Doumbia. Selon lui, le Mali est un pays de tradition dans l’exploitation de l’or.

“Ces derniers temps, l’impact de l’or a été perceptible dans le développement économique et social du Mali. Il joue un rôle incontournable dans la vie économique, sociale et culturelle des populations. En 2014, 40 des 86 tonnes sorties ont été déclarées. Entre 2015 et 2016, 30 des 90 tonnes sorties ont été déclarées. L’or sort illégalement par la Guinée. Le Mali n’est pas un pauvre pays, mais il faut que le Mali entre en possession de son or. Avec les multinationales présentement le Mali n’a que 20 % de son or et les multinationales en ont 80 %. La sortie de l’or brut du Mali n’est pas profitable à notre pays, car l’or brut peut contenir de l’argent, du palladium, du platine et d’autres métaux que nous perdons. C’est pourquoi nous constatons des mutations écologiques dues aux activités minières”, a-t-il affirmé.

Cependant, a-t-il, ajouté, le manque de formation individuelle et collective, la modernisation du matériel et des équipements, la non-application du code minier et surtout le non-respect de l’effort fourni par l’Etat et les collectivités territoriales en matière de protection de l’environnement et de l’assainissement font que le secteur est à la croisée des chemins. “En réponse à ces défis, nous avons créé l’Ucrom afin de trouver une solution aux difficultés”.

“Notre mouvement représente les comptoirs et raffineries d’or du Mali, la défense des intérêts des membres de l’Ucrom, la promotion et l’animation de l’espace marchand. Ces initiatives contribueront au développement socio-économique et culturel du Mali à travers l’organisation et la mobilisation des acteurs du secteur minier…”

4 milliards de F CFA de manque à gagner par an pour l’Etat

Secrétaire général de l’Union, Faguimba Tounkara a indiqué que l’Ucrom s’engage à l’organisation, l’équipement des sites d’orpaillage, la création des centres d’achat dans les sites qui permettra la traçabilité de l’or issu de l’orpaillage et l’implication des autochtones dans l’organisation et la gestion dans l’exploitation de l’or au Mali.

“L’appui des banques du Mali dans la commercialisation de l’or, toute exploitation soit faite avec l’accord de la localité puisqu’à la situation actuelle le Mali ne bénéficiera jamais de l’exploitation minière tant qu’il commercialisé sans être déclaré à l’autorité. Alors que le Mali regorge d’or en grande quantité et en meilleure qualité. Nous avons remarqué que le budget national perd près de 4 milliards de F CFA par an dans cette fraude. Le comptoir est une solution pour mettre fin à tous ces problèmes. Il est impératif de changer la situation. L’Ucrom demande au gouvernement de s’impliquer entièrement et rigoureusement dans le problème de comptoirs qu’elle veut mettre en place dans toutes les localités aurifères du Mali et veiller à leur bon fonctionnement…”

Bréhima Sogoba
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