À cause de la décision n° 0649/2017/ CAB/RG du Gouverneur, le Colonel major Issiaka Samaké, relative à la réglementation de la circulation des engins à Gao, les mouvements armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issues du processus d’Alger formulent les accusations contre ce dernier. Ils l’accusent d’avoir confisqué leurs matériels et fustigent un manque de concertation avant même la décision de réglementer la circulation des engins à deux roues et des véhicules, exception faite des véhicules des forces armées maliennes, françaises et onusiennes.
Annoncée en début du mois de décembre par le Gouverneur pendant les manifestations de la population de la cité des Askia, le Colonel Major Issiaka Samaké, promet que certaines décisions vont apparaitre et il inviterait tout le monde de se plier à la rigueur de la loi qui en sera l’issue. C’est dans le cadre de la sécurisation des populations locales contre les multiples actes d’attaques, braquages et vols d’engins à deux. Ce phénomène est devenu monnaie courante à travers la ville de Gao. Or, selon nos informations, c’est surtout vers les agents des mouvements armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale d’Alger que se pointe le doigt accusateur.
Une semaine après la mise en vigueur de cette décision, plusieurs véhicules, motos, armes et munitions ont été saisis par les forces de défense et de sécurité du Mali. À cet effet, selon un Habitant de Gao, les mouvements somment le Gouverneur de reconsidérer sa décision. «Qui se sent morveux se mouche », conclura notre interlocuteur. Ce qui sous-entend que, les mouvements sont auteurs ou complices de ces cas d’attaques, de braquages et de vols d’engins dont sont victimes couramment les populations civiles.
Pour rappel, son prédécesseur aussi a été contraint de quitter la ville le 12 juin 2017 par les populations se sont plaint auprès du Ministre de l’Administration Territoriale.
Les populations locales, à travers l’association Gao Lama, avaient même lancé des poursuites judiciaires contre Seydou Traoré, pour «Assassinat, complicité d’assassinat et incendie volontaire» suite à leurs manifestations de juillet 2016. Manifestations réprimées dans le sang par les forces de l’ordre.