Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Essor N° 17420 du 25/4/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Minusma : L’Onu donne son feu vert
Publié le vendredi 26 avril 2013  |  L’Essor




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La mission onusienne qui comptera 12.600 Casques bleus sera déployée au 1er juillet prochain pour une période initiale de 12 mois. Si les conditions de sécurité le permettent. Le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé hier la création d’une force de maintien de la paix de 12.600 Casques bleus chargés de stabiliser le nord de notre pays après l’intervention française contre les islamistes qui contrôlaient cette partie du pays. La force dénommée Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) prendra le relais de la Misma (la force africaine). Elle sera déployée effectivement au 1er juillet prochain, si les conditions de sécurité le permettent, et pour une période initiale de 12 mois. Dans les 60 jours à venir, le Conseil devra déterminer si la sécurité sur le terrain est suffisante, indique la résolution, mise au point par la France et adoptée à l’unanimité.
La Minusma comprendra au maximum 11.200 soldats et 1.440 policiers, dont des bataillons de réserve capables de se déployer rapidement. Le texte autorise les troupes françaises à intervenir en soutien à des éléments de la Minusma en cas de danger grave et imminent les menaçant et à la demande du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon.

Un millier de soldats français doivent rester dans notre pays pour contrer une éventuelle guérilla des groupes islamistes armés. L’armée française dispose aussi de bases arrières au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Tchad.

Le contingent français déployé dans le pays doit passer de 3.850 soldats aujourd’hui à 2.000 en juillet et un millier fin 2013. Au plus fort de l’opération Serval, lancée le 11 janvier, la force française comptait près de 4.500 hommes.

La Minusma n’aura pas pour mission la lutte antiterroriste mais devra « stabiliser les centres urbains essentiels, particulièrement dans le Nord » et « empêcher un retour d’éléments armés dans ces zones ». Les Casques bleus devront aussi protéger les civils et le patrimoine culturel et contrôler le respect des droits de l’Homme. Selon Human Rights Watch, la Minusma a reçu un « mandat vigoureux sur les droits de l’Homme ».

Les Casques bleus aideront aussi les autorités de Transition à instaurer « un dialogue politique national », organiser des élections libres, équitables et transparentes, et promouvoir la réconciliation nationale. Un représentant spécial de l’ONU pour le Mali sera nommé pour diriger la Minusma.

Son déploiement effectif dépendra de certains critères, dont la fin des principales opérations de combat par les forces armées internationales et une « nette réduction de la capacité des forces terroristes de constituer une menace importante ».

Les Casques bleus seront choisis autant que possible dans les effectifs de la Misma. Celle-ci compte 6.300 hommes venus de pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Tchad. « La montée en puissance de la Minusma va prendre des mois », explique un diplomate : les effectifs devraient atteindre 6.000 hommes au 1er juillet et augmenter parallèlement à la réduction du contingent français.

Environ 150 militaires français devraient participer à la Minusma, dont des officiers intégrés au commandement. Selon un expert, l’opération devrait coûter plusieurs centaines de millions de dollars par an à effectif plein.

Cette initiative représente « un certain défi » pour l’ONU, souligne un autre diplomate : « Il est inhabituel de lancer une opération de maintien de la paix alors qu’il n’y a pas de paix à maintenir ». Dans un récent rapport, Ban Ki-Moon soulignait « les nombreux risques », dont les « attaques terroristes ». Après une visite dans notre pays mi-mars, le sous-secrétaire général de l’ONU Edmond Mulet évoquait « des menaces inédites, jamais rencontrées dans un contexte de maintien de la paix ».





L’armée va se déployer et faire face avec la plus grande détermination à la situation d’insécurité résiduelle, promet le ministre de la Défense et des Anciens Combattants

La situation d’insécurité résiduelle vécue par les populations du Nord du Mali avec le braquage des forains, le grand banditisme et les exactions de toutes sortes, étaient au centre de la question orale du député Oumar Bouri Touré, élu à Goundam, au ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le général Yamoussa Camara. Après avoir rendu hommage au courage et au sacrifice des soldats morts ou blessés, Oumar Bouri Touré a rappelé toutes les souffrances endurées par les populations du fait de l’occupation des trois régions du Nord. Avec la reconquête des grandes villes et la dispersion des djihadistes, il faut faire face à une situation de grand banditisme, d’attaques armées, d’agressions des forains… Le député a cité quelques cas d’agression avant de demander au ministre : « quel message pouvez-vous aujourd’hui adresser aux populations du Mali, notamment celles du Nord pour les rassurer sur leur sécurité » ?

Le député élu à Goundam a interrogé sur les dispositions envisagées par le gouvernement pour un retour urgent, en sécurité et dans la dignité des populations déplacées et réfugiées dans les pays voisins.

En réponse, le ministre Yamoussa Camara a reconnu que le problème d’insécurité est une source de grande préoccupation. Pour lui il faudra s’y faire, la situation d’insécurité résiduelle risque de nous préoccuper encore un temps.

L’armée va y faire face avec la plus grande détermination, a-t-il promis. Le déploiement des soldats se poursuit en fonction des moyens mis à sa disposition. Après les frappes sur leurs dispositifs, les djihadistes se sont dispersés. Mais aujourd’hui certains se recyclent dans le MNLA, d’autres écument les bandes frontalières avec le Burkina Faso et la Mauritanie. D’autres encore hantent les axes routiers et s’en prennent aux forains.

L’armée doit s’employer sur plusieurs fronts. Elle a des difficultés de plusieurs ordres. L’approvisionnement pose problème avec le saccage des installations par les anciens occupants. L’équipement n’est pas satisfaisant. Yamoussa Camara estime qu’il faut aider l’armée à contenir la menace. Il faut que les populations aident l’armée par le renseignement. C’est seulement en renseignant vite les troupes qu’on peut améliorer leur réactivité, explique-t-il.


Le département travaille à doter les hommes des moyens pour bien accomplir leur mission. Bientôt, une nouvelle carte militaire sera établie. Les troupes vont réoccuper les zones où cela est nécessaire. Partout où les groupes armés vont refuser de déposer les armes, ils seront neutralisés, assure le ministre. L’armée ne va pas tarder à reprendre l’initiative et les patrouilles vont reprendre pour ne pas donner un répit aux bandits. Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants promet un environnement sécurisé pour les élections à venir.

Le travail parlementaire s’est poursuivi par l’examen et l’adoption de plusieurs textes. Ainsi le projet de loi portant ratification d’une ordonnance de septembre dernier autorisant la ratification des actes du 24ème Congrès de l’Union postale universelle (UPU) a été approuvé à l’unanimité des 107 votants.

Par 93 voix pour, 3 contre et 10 abstentions, le projet de loi portant ratification d’une ordonnance de mars 2012 modifiant une autre ordonnance de juillet 2007 portant création du Centre de formation des collectivités territoriales a été adopté.

Quant au projet de loi portant création du Centre de traitement des données de l’Etat civil, il a été adopté à l’unanimité des 96 votants.

Le dernier texte approuvé est un projet de loi portant ratification d’une ordonnance de février dernier autorisant la ratification de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, adoptée à Addis-Abeba, le 30 janvier 2007 par la 3ème session ordinaire de la conférence de l’Union africaine.

A. LAM



Résolution 2100: l’ONU annonce l’envoi de 12 600 Casques bleus au Mali
Publié le: 25/4/2013  | 


 Commentaires