Le NDI et l’IFSE réunissent tous les acteurs pour parler et créer les conditions de la confiance. La réussite des élections générales de juillet prochain est un gage de la survie de la démocratie dans notre pays. C’est la conviction de l’Institut national démocratique (NDI) qui, en collaboration avec la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFSE), initie une rencontre de haut niveau sur le processus électoral en cours cette année dans notre pays.
La cérémonie d’ouverture de cette retraite de haut niveau s’est déroulée hier à l’hôtel Salam sous la présidence du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du terroir, le colonel Moussa Sinko Coulibaly. C’était en présence de son homologue nigérien de la Justice et ancien président du Conseil national de la Transition de son pays, Marou Amadou. Plusieurs personnalité étaient également présentes à cette cérémonie : Mme Marie Beth Leonard, l’ambassadeur des Etats unis dans notre pays, Christopher Fomunyoh, le directeur Afrique de NDI.
Prennent part à cette rencontre plus d’une centaine de responsables et d’acteurs politiques, de la société civile et des ONG oeuvrant dans la mise en œuvre du processus électoral dans notre pays. La rencontre vise à renforcer le dialogue et la synergie en vue de créer les conditions d’un processus électoral apaisé, inclusif, crédible et transparent dans notre pays. Ainsi deux jours durant, responsables et acteurs politiques, représentants des partenaires techniques et financiers, vont débattre de sujets concrets comme le chronogramme électoral et le plan de transmission des résultats, le problématique du vote des réfugiés et des personnes déplacées.
Les défis de la supervision électorale dans un contexte post-crise, les contributions des partis politiques pour un processus électoral crédible et apaisé, la mobilisation des électeurs et la surveillance électorale, la couverture et le monitoring des élections par les médias publics et privés les mécanismes de résolution des contentieux seront débattus au cours de cette rencontre qui, du point de vue des organisateurs, permettra d’établir un cadre de dialogue et d’échanges d’informations en vue des élections crédibles, transparentes et apaisées.
La tenue de cette rencontre traduit la détermination du gouvernement et de ses partenaires de tourner définitivement la page de l’incertitude institutionnelle dans laquelle vit notre pays depuis le coup d’Etat de mars 2012 et l’occupation des régions nord. Depuis, le Mali est dans une transition politique qui devra se conclure avec l’élection d’un nouveau président et éventuellement d’une nouvelle législature.
A quelques mois des élections, beaucoup de questions restent en suspens et il convient de faire en sorte que les conséquences de la crise n’entrainent pas un climat de méfiance entre les acteurs dans le domaine du processus. D’où la nécessité de créer les conditions de confiance entre les acteurs et dans le processus électoral lui-même longtemps relégué à l’arrière-plan par la question sécuritaire, a expliqué le directeur Afrique de NDI, Christopher Fomunyoh.
La tenue de cette rencontre, a-t-il souhaité, permettra de remettre en selle la démocratie dans notre pays jadis cité en exemple en matière de gouvernance. Cette dynamique du Mali pour un Etat de droit, a-t-il poursuivi, se manifeste par la tenue du premier forum mondial des démocrates à Bamako.
L’ambassadeur des USA, Mme Marie Beth Leonard a rappelé le rôle important des partis politiques et l’entente du peuple malien dans la perspective de ces élections. « Vous, les partis politiques, vous représentez l’espoir pour la sortie de crise. Le peuple malien vous regarde et est à votre écoute pour la réussite de ces élections », a-t-elle simplement noté.
Pour le ministre de l’Administration Territoriale, il n’y a pas d’autre alternative que de réussir ces élections. « Nous savons les défis énormes. Il arrive souvent qu’on se pose même la question à savoir si nous pouvons réussir ces élections. Et bien, la réponse est oui puisque nous n’avons pas d’autre choix. Il n’y a pas de plan B pour ces élections. La seule option qui vaille, c’est celle de la réussite. Nous sommes sur cette voie », a souligné le colonel Moussa Sinko Coulibaly, avant d’assurer les participants de l’intérêt du gouvernement pour les résultats et les recommandations de leur rencontre. Le ministre a, par ailleurs, remercié les partenaires techniques et financiers pour leur soutien constant qui, de son point de vue, est d’un grand apport dans le processus de démocratisation dans notre pays.