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Le terroriste Iyad Ag Ghali est-il protégé par la France ?
Publié le lundi 1 janvier 2018  |  APA
Iyad
© Autre presse par DR
Iyad Ag Ghaly
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Le bombardement «par erreur» dans la nuit du 23 au 24 octobre dernier par les troupes de l’opération Barkhane d’un camp de l’armée malienne à Abeïbara, qui a coûté la vie a 11 soldats maliens, amène encore nombre d’observateurs au Mali à donner du crédit à l’idée selon laquelle la France a mené le raid uniquement dans l’intention de tirer d’une mauvaise passe Iyad Ag Ghali, l’actuel chef du groupe terroriste Jamaat Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimin. Les Maliens croient dur comme fer que le Targui est protégé par les Français auxquels il sert d’alibi pour maintenir une présence militaire au Sahel, non loin de la frontière algérienne.

L’idée est aujourd’hui tellement enracinée dans les esprits des Maliens que le président français Emmanuel Macron s’est senti obligé, lors de sa visite la semaine dernière à Niamey, de nier l’existence de tout contact entre Paris et l’ancien rebelle touareg. Iyad Ag Ghali est «un terroriste et un criminel» contre lequel la France mène la guerre sans la moindre négociation, a déclaré Emmanuel Macron. «Il n’y aucune négociation sur la personne que vous avez évoquée. C’est un terroriste et un criminel, il n’y a qu’à mener la guerre contre lui de manière claire», a ajouté Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à Niamey, alors qu’un journaliste lui demandait si Ghali était l’objet de «tractations impliquant la France».

Le chef de l’Etat français a balayé également d’un revers de la main les rumeurs évoquant la possibilité que l’ancien chef d’Ansar Eddine soit coaché par les Algériens : «La France la mène de manière claire, avec des femmes et des hommes courageux qui risquent leur vie contre ses troupes et feront tout pour les neutraliser, avec des forces du G5 qui sont dans la même clarté opérationnelle. Et, si j’en crois ce qui m’a été dit, la même clarté et la même détermination de la part de toutes les puissances de la région.» Emmanuel Macron est, rappelle-t-on, venu le 6 décembre dernier à Alger où il a eu des entretiens avec les autorités sur le Sahel notamment.

Cette mise au point faite, reste à savoir maintenant pour qui roule vraiment le chef Jamaat Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimin. Les spécialistes du dossier disent avoir leur idée.

S. S.
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