PARIS - Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a estimé vendredi "indispensable" qu'une élection présidentielle ait lieu en juillet au Mali, et affirmé que l'ensemble des responsables politiques maliens sont d'accord sur cette date.
"C'est indispensable, parce que nous sommes pour l'instant dans un gouvernement de transition, avec un président de transition, et il importe, y compris pour la mission des Nations-unies, que le président malien soit légitimé par un vote", a-t-il déclaré sur RMC en direct de Bamako où il a entamé jeudi une visite dans la région.
M. Le Drian a indiqué avoir remis jeudi un message du président François Hollande au président malien, Dioncounda Traoré. "Aujourd'hui, l'ensemble des acteurs politiques du Mali sont décidés à ce que ce rendez-vous soit respecté", a poursuivi le ministre. "Il faut en permanence rappeler cette nécessité, qui est tout à fait partagée par les principaux responsables politiques".
"Nous sommes en train de gagner la guerre, maintenant il faut gagner la paix", a affirmé le ministre de la Défense.
M. Le Drian a rappelé que les opérations militaires française se poursuivent au Mali. "L'ensemble du pays a été libéré, fouillé (...) Tout a
été exploré, mais il reste encore des risques dans certaines régions, en
particulier dans la région de Tombouctou et de Gao (nord), donc la vigilance
s'impose".
Le ministre a notamment rappelé que les forces françaises ont découvert
"200 tonnes d'armes, dans différentes caches" depuis le début de l'opération,
le 11 janvier.
Interrogé sur le vote jeudi du Conseil de sécurité de l'ONU autorisant
l'envoi d'une force de maintien de la paix au Mali, M. Le Drian a salué "une
belle victoire diplomatique" de la France, qui permettra "d'avoir au Mali le
relai nécessaire pour stabiliser la paix".
Jean-Yves Le Drian a entamé jeudi une visite de trois jours dans la région
qui doit le conduire au Mali, au Niger et Tchad. La France insiste auprès des
autorités maliennes pour qu'elles engagent le processus de réconciliation
nationale avec les représentants du nord du pays, pour permettre la tenue de
la présidentielle en juillet.