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Yorodiambougou : Un nid des bandits à grand chemin
Publié le mercredi 3 janvier 2018  |  L’Indicateur Renouveau
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Vol, attaque à main armée, commerce de cannabis, viols… les bandits à grand chemin ont réussi à transformer le quartier Yorodiambougou en véritable centre d’affaires louches ces derniers temps. De plus en plus, des citoyens se font braquer, parfois dans des conditions particulièrement violentes pouvant aller jusqu’à causer la mort.

Lundi 1er janvier, une fille de 8 ans s’est faite violée par un jeune homme d’environ une trentaine d’années. Fille d’un aventurier, elle avait été envoyée par sa mère chez un tailleur du quartier pour de besoin de modèle d’habit. Le présumé criminel l’a interceptée sur le chemin avant de la conduire dans une maison inachevée. Après avoir forcée la fille, le violeur pédophile a menacé la fille de ne rien raconter à sa mère. Touchée par l’acte criminel, la fille n’a pu se tenir devant ses parents. C’est ainsi que les parents de la fille ont mené une recherche poussée avant de cueillir le violeur pédophile auprès d’un vendeur de café du quartier. La colère est montée. La population réclame sa peau. Mais grâce à un sergent de police, il a été mis à la disposition de la police. Cet acte a été précédé d’un autre cas en moins d’un mois. Pour les témoins, il n’est pas aisé de se promener ou de détenir un objet important par les temps qui courent dans ce quartier.



Les habitants de Yorodiambougou traversent une passe difficile, à cause de l’insécurité qui pèse comme une chape de plomb sur les paisibles citoyens. Et cela à toutes les heures. Vols de motos, braquages, pillages de boutiques, attaques à main armée sont devenus le lot quotidien des populations concernées.

Des groupuscules de bandits sévissent dans presque tous les coins et recoins du quartier. Pas un jour ne passe sans que des cas d’agressions, de dépossession de biens ou même d’assassinats ne soient signalés dans les différents commissariats de police de la Commune VI.

Les usagers noctambules et les boutiquiers encaissent sérieusement le coup. Et les populations des quartiers périphériques, notamment Missabougou, Sirakoro-Méguétana, Yirimadio ne peuvent pas le démentir. Ils se refugient généralement dans les concessions non achevées. C’est pourquoi les personnes sensibles les considèrent dans le lot des couches défavorisées. Mais derrière l’apparence se cachent les vraies intensions des instruits.

Selon nos témoignages, la plupart à moins de 25 ans. La manipulation des armes n’est plus un mystère pour ces jeunes ainsi que les produits hallucinogènes comme le cannabis. Dès 21h, les coins prennent la couleur d’un panorama menaçant et inadapté à toutes personnes sensibles. « Ces actes crapuleux dépassent mon imagination, les rues servent de cadre pour braquer les populations », a fulminé une victime.

La thèse est du reste partagée par cet habitant. « Ici, les opérations se passent de tout commentaire. Presque tous les redoutables groupes de malfrats mis sous les verrous ont été arrêtés dans ce quartier. Les boutiques sont braquées en plein jour et les motocyclistes ne manquent pas à l’appel des bandits. Ils sont le plus souvent dépossédés de leur engin. Et cela sous le regard indifférent des agents de sécurité », déclare un boutiquier.

Joint par nos soins, un policier a été clair et précis dans ses propos. « La sécurité a un prix, notre commissariat est privé de tout pour lutter contre l’insécurité. Les commissariats n’ont pas assez de moyens pour faire face aux défis. On est obligé de faire les patrouilles à moto. Or, nous avons une zone très vaste : Yirimadio, les Logements sociaux, Missabougou, Sirakoro-Méguétana et une partie de Niamakoro. Un commissariat doit avoir de véhicules et du carburant pour mener à bien ses opérations », a-t-il déploré. Avant d’ajouter que malgré ses multiples problèmes, ils arrivent à faire de leur mieux.

Cette recrudescence des attaques à main armée avec une multitude de petits butins contribue à renforcer le sentiment d’insécurité. On peut même dire un problème de sécurité et de santé. Car, si le braquage est un acte criminel, il doit aussi être considéré comme un acte traumatique qui peut mettre en péril durablement la santé des victimes.

Les habitants desdites localités interpellent le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur à réagir face à cette situation.

B.S.

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