La fête, comme attendue et entendue, a vécu et passée et les poules, coqs et autres volatiles ont trépassé. D’ailleurs pour leur grand malheur, les années se suivent et se ressemblent. Comme toujours, ils ont encore payé le prix fort. Une hécatombe dans la basse-cour. Pouvait-il en être autrement ? Malheureusement non puisque le sort en a décidé ainsi. En tout cas, personne ne voulait rater son poulet frit, braisé et en soupe.
Ainsi, sans surprise, les grands rendez-vous ont-ils été tenus. Comme on pouvait se l’attendre, les jeunes filles ont encore cruellement frappé. Des cœurs brisés, des soirées gâchées, des poches trouées et les ennuis du lendemain garantis ? Bref, les garçons ont souffert, mais en silence. Nous n’avons pas mis longtemps avant de découvrir les stigmates, les dégâts. Il nous a fallu juste un tour. Des cavaliers lâchés devant les portails par ci, des pauvres rescapés du drame, effondrés. Les plus tenaces, fatigués de monter la garde, qui peaufinent un second plan dans la grande incertitude. Bref ! Un climat tendu animé par des gens moralement démolis par une « tigresse » de nuit. Le saint sylvestre fut certainement leur nuit de cauchemar. D’autres par contre, ont dû se cacher parce qu’ils avaient plusieurs rendez-vous à la fois. C’est aussi ça le 31 chez nous. A présent, place aux explications.
Quant aux menaces terroristes qui pesaient sur la fête de cette année, on peut affirmer qu’il ya eu plus de peur que de mal. Le grand dispositif sécuritaire mis en place par le ministère de l’intérieur a eu raison de la peur. Rien, oui rien n’a empêché la nuit du saint sylvestre de jouir de sa noce. Les terroristes eux-mêmes ne se sont pas fait raconter d’évènement.
Si la fête dans son ensemble s’est bien déroulée, l’après fête ne présente de bons présages. Ça risquerait de chauffer. Généralement, beaucoup de personnes se trouvent coincées tout simplement parce que les petites économies ont été injectées sans arrière pensée aux dépenses de la fête oubliant peut être qu’elle ne durait qu’une seule nuit. L’après fête est désormais un jeu de cache-cache entre les locataires et les huissiers commis généralement par les propriétaires de maisons pour la perception des loyers.
La route, quant à elle, a été un peu plus généreuse en cette année par rapport aux autres années où le nombre d’accidents et même de morts se comptait du bout du doigt.
Enfin, un adage très populaire de chez nous dit: « mieux faut quitter le village que de transgresser la tradition». Ainsi, les vœux les meilleurs ont coulé à flot.
Votre hebdomadaire formule les mêmes vœux à l’endroit de vous ses lecteurs et de notre cher Pays le Mali qui sombre chaque jour un peu plus dans l’abime. Puisse Dieu le tout puissant sauver la patrie ! Les vœux les meilleurs à toutes et tous !