Depuis 1997, les personnes en situation de handicap se sont levées pour réclamer leur intégration à la fonction publique. Ce jour-là, elles ont été reçues par Ibrahim Boubacar Keïta IBK, Premier ministre à l’époque, qui a accepté de les intégrer et réserver un quota tous les ans.
Mais cette pratique a duré pendant une quinzaine d’années avant qu’elle ne soit suspendue par Mamadou Namory Traorè ministre de la Fonction publique à l’époque.
Cette suspension est survenue pendant que les dossiers de 70 personnes handicapées étaient en passe d’être signés par le ministre Abdoul Wahab Berté après être validés par Mme Kaïdama Cissé, Premier ministre à l’époque.
Depuis ce jour, les personnes handicapées prennent part aux différents concours d’entrée à la fonction publique à chance illégale avec leurs camarades malgré leur situation de handicap. Le pie est que les besoins exprimés pour la fonction publique correspondent rarement aux profiles des diplômés handicapés.
Face à cette situation, les associations et organisations des personnes handicapées se sont regroupées pour inverser cette tendance. Ce groupe a posé des actes et engagé des dialogues avec toutes les parties prenantes à cette question.
C’est ainsi que des personnalités et institutions suivantes ont été rencontrées sans succès:
Django Sissoko, Moussa Marra, Modibo Keita, Abdoulaye Idrissa Maiga, Moussa Boubacar Diarra, Mme Diarra Raky Talla, Hamadoun Konaté, Bokar Tereta, Mahamane Baby, Issiaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale, M Tourè du conseil national de la société civile, le Recotrade, le Haut conseil Islamique le guide spirituel de Ansar-dine Ousmane Chérif Haidara.
Le groupe a aussi procédé à des sensibilisations et d’informations de l’opinion publique.
Pour cela, il a organisé des conférences de presse, des émissions radiophoniques, des ateliers thématiques à l’endroit des acteurs en charge de la question, des publications dans les journaux.
Après 5 ans de lutte, et face à la mauvaise volonté des acteurs, les résultats escomptés n’ont pas été atteints.
Dans cette situation, qui n’a que trop duré, le mouvement conjoint de l’ensemble des personnes handicapées a décidé de partir en sit-in devant le ministère du Travail et de la fonction publique pour réclamer leur droit fondamental: le droit au travail. « Je suis une personne handicapée, nous les personnes handicapées nous sommes fatiguées les dirigeants ne nous considèrent pas, nous nous débouillons pour faire nos études, mais le diplôme, nous ne savons pas quoi faire encore, je suis un technicien comptable, j’ai terminé depuis en 2010 le BT2, jusqu’à présent je n’ai même pas eu un stage, je lance un appel au président IBK pour lui rappeler de l’année où nous étions plus d’un million et 7 00 personnes handicapées qui ont fait la campagne pour lui en 2002 », a dit Bourama Bagayako, membre de la Femaph .
« Nous sommes en sit-in devant le ministère du Travail et de la Fonction publique pour revendiquer 70 personnes qui ont été recrutées en 2012 sous le dernier mandant d’Amadou Toumani Tourè mais après le coup d’Etat rein n’est fait pour cette liste. Sinon moi je suis juriste j’ai ma maitrise en droit des affaires, après avoir rencontré tous les acteurs maintenant nous sommes là, après ici nous comptons aller à Koulouba si le ministre ne parvient pas à régler la situation », a ajouté Bouyaky Bamoye Diancka.
Même son de cloche chez Zoumana Diakitè, président de Fémaph de Ouolofobougou Bolibana qui pense que depuis Mme Cissé Kaïdama Sidibé a fait une note pour 70 personnes handicapées en tant que Premier ministre rien n’est fait pour ces jeunes. « Moi j’ai terminé avec l’ECICA section douane, dans notre association il y a toutes sortes des personnes handicapées. Nous ne pourrons pas être militaires ni polices ni gendarmes ni gardes donc il faut seulement faire de concours ou recrutement dans la fonction publique »