Dans sa première déclaration après la passation des charges mardi à la Primature, le nouveau maître des lieux, Soumeylou Boubèye Maïga, a indiqué ses priorités : la lutte contre le terrorisme, le retour de la sécurité sur tout le territoire et la tenue des élections générales. A ces tâches herculéennes, il devra ajouter la colère des enseignants. Ceux-ci déplorent la mauvaise foi de l’Etat à honorer ses engagements et croisent les bras.
De nombreux enseignants, à l’appel d’un collectif de syndicats, observent une grève depuis bien avant les congés de Noël. Le Snec, leur emboîtant le pas, menace d’observer 5 jours de grève à partir du lundi 8 janvier 2018 si le protocole d’entente signé avec le gouvernement n’est pas immédiatement appliqué.
Le risque est grand de voir l’année scolaire prendre un sacré coup au moment où la baisse du niveau des élèves est sur toutes les lèvres. Il va sans dire que la tâche ne sera pas du tout facile pour le nouveau Premier ministre. Il devra se ceindre la taille : en n’oubliant surtout pas que l’espérance de vie à la naissance d’un chef de gouvernement au Mali est d’une semaine renouvelable.