En prélude à la première édition de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante (JMCA) qui se tiendra les 23 et 24 janvier 2018 à Bamako, la Commission d’organisation de cette journée a animé une conférence de presse pour informer les journalistes du programme d’activité de ces deux jours. Elle était co-animée par le président de la commission nationale d’organisation de la JMCA (CNO-JMCA), Adama Samassékou et le président du comité international de la JMCA, John Ayité Dossavi.
Le gouvernement du Mali, en partenariat avec le Réseau africain des promoteurs et entrepreneurs culturels (Rapec) et l’Unesco organisent la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante. A moins d’un mois de la journée du 24 janvier, dédiée à la célébration de la JMCA, la commission d’organisation a officiellement lancé ses activités par cette conférence de presse. C’était en présence de plusieurs membres de la commission et des collaborateurs extérieurs.
L’objectif de cette première édition de la JMCA, a précisé le président de CNO-JMCA, est de faire la promotion de la Charte de la renaissance culturelle africaine auprès des Etats africains et de son appropriation par les populations africaineS et afro-descendantes. Elle vise à faire rayonner la culture africaine à travers le continent et à l’international. Elle sera un cadre de promotion de la richesse de la culture africaine, de sa créativité et de son apport pour les autres cultures. Elle permettra d’accompagner et valoriser les promoteurs et entrepreneurs culturels d’Afrique et de la diaspora en soutenant les initiatives de divers talents.
La commission nationale d’organisation n’a pas caché son indignation quant au retard accusé dans la ratification de la Charte par les pays. « Force est de constater que 12 ans après son adoption, seule 12 Etats ont ratifié la Charte, malgré la campagne de plaidoyer lancée par l’Union africaine », a-t-elle déploré.
Pour le président du comité international de la JMCA, John Ayité Dossavi, le choix du Mali, pour abriter la première édition de la JMCA s’explique par l’engagement des autorités maliennes dans le panafricanisme et par le fait que le Mali a été le premier pays à ratifier la Charte de la renaissance culturelle africaine.
La JMCA se présente comme un cadre d’échange intellectuel autour des thématiques telles que la diversité culturelle et linguistique, socle du nouveau panafricanisme et de la renaissance africaine ; la culture, levier du développement économique en Afrique ; la contribution de la culture à la construction du citoyen panafricain et la construction d’une passerelle dynamique entre les afro-descendants, la diaspora et l’Afrique.
Le représentant de l’Unesco a salué cette initiative qui, selon lui, est d’une grande importance pour faire avancer l’humanité.
Sont attendus à cette journée les ministères de la culture des Etats membres de l’Union africaine, les représentants des institutions scientifiques et culturelles africaines et de la diaspora, les représentants des communautés économiques régionales du continent. En plus du Mali, cette journée sera célébrée en France, en Norvège, au Bénin, dans les Caraïbes et dans une douzaine de centres culturels indépendants.