Sit-in devant les établissements sur toute l’étendue du territoire, marche sur la Primature, exécution d’un mot d’ordre de grève de quinze jours… les syndicats signataires du 15 octobre 2016 envisagent un mouvement de protestation la semaine prochaine pour se faire entendre. Les actions annoncées sont prévues du lundi 8 au mercredi 10 janvier.
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga n’aura certainement pas de délai de grâce face aux revendications sociales. Après la marche du Collectif des femmes de l’Huicoma jeudi 4 janvier, les syndicats signataires du 15 octobre 2016 (Synesec, Syneb, Syldef, Synefct, Sypesco, Fenarec) décident de se faire entendre par les autorités pour le respect des engagements signés.
Selon le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation de base (Syneb), Amadou Coulibaly, le protocole d’accord avec le gouvernement relatif à l’adoption d’un statut autonome de l’enseignant, l’harmonisation des salaires des enseignants maliens sur ceux de la sous-région, l’augmentation de l’indemnité spéciale de responsabilité pour les enseignants des catégories A, B et C, la régularisation de la situation administrative et financière des camarades sortants de l’EN Sup (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et de l’IPR-Ifra et la conformité de la relecture de l’arrêté 3282 du 11 août 2016 avec les recommandations de la lettre de protestation des différents syndicats n’a pas été honoré.
Le préavis de grève exécuté n’a pas permis aux acteurs d’accorder leurs violons. Les divergences restent visibles entre les deux parties au sujet de la nature du statut.
“Pour le respect des engagements relatifs au statut de l’enseignant, nous envisageons un mouvement de protestation. D’abord le lundi, tous nos militants seront en sit-in devant les établissements sur toute l’étendue du territoire. Le mardi la marche sur la Primature aura lieu pour remettre une doléance au PM. Ensuite, l’exécution d’un mot d’ordre de grève de 15 jours. Il faut que le statut de l’enseignant malien change et il doit changer”, a martelé Amadou Coulibaly.