Un forum sur la paix et la réconciliation nationale, s’est tenu du 25 au 27 décembre dernier, à Nioro destiné à informer et sensibiliser les forces vives du cercle pour une appropriation du contenu des textes relatifs à la paix et à la réconciliation au Mali.
Organisé par l’Association des municipalités du Mali (AMM) et le ministère de la Réconciliation nationale, avec l’appui financier de la coopération allemande, ce forum de trois jours a été vivement apprécié par les populations bénéficiaires. La rencontre est le fruit d’une réflexion murie au niveau de l’AMM, à la suite de l’organisation des élections communales du 20 novembre 2016 ayant occasionné un très fort taux de renouvellement des instances des communes variant d’un cercle à un autre (plus de 73%).
Devant ce bouleversement de la configuration des instances communales, l’AMM, avec l’appui financier de la Coopération allemande, à travers le Projet d’appui à la stabilisation et à la paix a décidé d’organiser ce forum dans les cercles de Nioro, Yélimané et Bafoulabé.
Pendant ces trois jours, l’équipe d’experts de l’AMM s’est chargée d’exposer le contenu de l’Accord d’Alger. Dans son discours d’ouverture des travaux, le représentant de l’AMM, Yacouba Traoré dira que la signature de l’Accord de Paix et de Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, finalisée le 20 juin 2015, est le couronnement d’un long processus de dialogue, de concertation et d’échanges, pour un retour définitif et durable de la paix au Mali. M. Traoré ajoutera que la place prépondérante réservée au processus de décentralisation et aux collectivités territoriales, va entraîner et/ou nécessiter d’importantes réformes administratives, politiques, économiques, institutionnelles, législatives, avec un bouleversement total du chantier institutionnel de la décentralisation et de la gouvernance locale. C’est pourquoi, dira-t-il, certains points dudit accord stipulent clairement «la mise en place d’une architecture institutionnelle fondée sur des collectivités territoriales dotées d’organes élus au suffrage universel direct et de pouvoirs étendus» (chapitre 2, fondement pour un règlement durable). Ce qui fait que l’application de l’Accord constitue autant de défis et d’enjeux tout aussi importants [sinon encore plus importants], que le processus qui a abouti à sa conclusion.
Durant les trois jours de travaux, les participants composés d’élus, de leaders religieux et coutumiers, de représentants d’organisations de la société civile, de communicateurs modernes et traditionnels, de chefs de villages et de quartiers, de femmes et de jeunes ont débattu sur tous les points relatifs à la paix et à la réconciliation et ont posé des questions sur tous les points qui leur semblaient obscurs.
A la fin des travaux, les participants, par la voix de Bouna Bathily, président du Conseil local de la société civile, se sont dits satisfaits et mieux outillés sur le contenu de l’Accord.
Les travaux étaient présidés par le sous-préfet, Soumaila Koné, qui a salué et félicité le Programme d’appui à la stabilisation et à la paix de la coopération allemande pour son appui technique et financier à la réalisation de ce forum et l’ensemble des partenaires qui accompagnent le processus de décentralisation au Mali.