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URD parti de l’opposition : Le nouveau premier ministre SBM et son gouvernement sont loin de répondre aux aspirations légitimes du Peuple malien
Publié le vendredi 5 janvier 2018  |  Autre presse
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L’ex premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a rendu sa démission ainsi que les membres de son gouvernement, le 29 décembre 2017, au président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Cette démission a été acceptée par le président et du coup, dans la nuit du 31 décembre 2017, par un décret présidentiel, Soumeylou Boubèye Maïga a été nommé au poste de premier ministre. Il a aussitôt constitué son gouvernement, composé 36 membres dont 34 reconduits.
Cette nomination a déferlé les chroniques des journaux. Et le parti de l’Union pour la République et la démocratie (URD), de l’Honorable Soumaila Cissé, le chef de fil de l’opposition a exprimé son amertume à travers un communiqué signé par le secrétaire à la communication, Me Demba Traoré, dont nous disposons d’une copie.
Tout d’abord, l’Union pour la République et la démocratie (URD), a félicité le nouveau premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga pour sa nomination par le président de la République et lui a ainsi souhaité une bonne chance. Elle dira, en outre, qu’elle a constaté avec amertume que ce remaniement, intervenu sur fond de crise au sommet de l’État, est loin de répondre aux aspirations légitimes du Peuple malien dans la mesure où il a consisté à augmenter inopportunément le nombre des départements ministériels, par des chevauchements et des interférences inextricables entre eux. « L’URD doute de l’efficacité d’un tel gouvernement fruit d’une alchimie plus qu’improbable » nous éclaircisse ledit communiqué. En outre, selon le communiqué, l’URD déplore une fois de plus la marginalisation des femmes et la violation de l’article 1er de la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 portant mesures de promotion du genre dans les fonctions nominatives et électives, qui dispose : « à l’occasion des nominations dans les institutions de la république ou dans les différentes catégories des services publics au Mali, par décret, arrêté ou décision, la proportion des personnes de l’un ou de l’autre sexe ne doit pas être inférieure à 30%. ». « Cette fois encore, les femmes sont au nombre de 9 (25%) sur un effectif pléthorique de 36 membres, ayant enregistré l’arrivée de 6 nouvelles personnalités et 5 départs », a-t-il insisté.
Et de constater en outre que le nouveau gouvernement qui comprend 30 membres du précédent ne peut que reproduire malheureusement toutes les tares reprochées aux différents gouvernements qui se sont succédés ces quatre dernières années. « A travers un tel signal le Président de la République démontre clairement qu’il n’en peut plus à tel point qu’il est incapable de tirer les leçons des échecs de ses gouvernements précédents », nous dit le communiqué. L’URD, renchérit-t-il, rappelle que face à la situation catastrophique du pays, le Gouvernement doit s’atteler sans délai à lutter efficacement contre l’insécurité et la précarité qui sont le lot quotidien de nos braves populations. « L’URD rappelle avec insistance que notre pays a besoin d’un cap, d’une vision claire pour plus de bonheur, d’équité et de justice. C’est pourquoi l’URD invite le Peuple malien au rassemblement autour des femmes et des hommes qui incarnent le mieux les valeurs de la République et de la démocratie et capables de RESTAURER L’ESPOIR pour ce vieux pays de dignité et de courage », nous fait savoir ledit communiqué. Il assure enfin que l’URD continuera à être vigilante et critique dans le respect des lois républicaines.
S. SANOGO
Source : Le Fondement

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