Le Comité syndical G4S affilié à la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), est en grève depuis le 31 décembre 2017, pour réclamer la satisfaction de ses doléances déposées sur la table de la Direction générale de la G4S depuis 2015. Face à l’inactivité de ladite direction la grève continue jusqu’au lundi 8 janvier prochain. L’information nous a été donnée lors d’une conférence presse que le comité a organisé, le jeudi 4 janvier 2018, dans l’enceinte de la CSTM. Elle a été animée, par le secrétaire général dudit Comité, Mamadou Sidibé et son adjoint Cheickna Konaté, en présence d’une centaine des agents.
On peut dire qu’aujourd’hui le courant ne passe pas entre les travailleurs de cette société de sécurité (G4S) et leur Direction générale. Cela remonte depuis en 2015, lorsque les agents qui assurent les surveillances et gardiennages dans les services, ont déposé un cahier des doléances pour améliorer leur condition de vie et du travail. Et depuis, la Direction générale n’a pas montré la bonne foi pour combler le souhait des agents.
Selon le Secrétaire général du Comité syndical de la G4S-Mali, Mamadou Sidibé a dit que leur grève est le résultat du non-respect de l’accord entre la Direction G4S et son syndicat à la date de décembre 2016; du non-respect des engagements pris lors de la rencontre du 27 octobre 2017, entre la Direction générale de la G4S-Mali, représentée par la Directrice de la ressource humaine, le Directeur financier, le Directeur des opérations et le syndicat sur la signature des domiciliations bancaires. Par conséquent, a-t-il souligné, son Comité est parti en grève pour exiger à la Direction générale de la G4S-Mali du payement de la prime de risque de quarante mille (40 000) francs CFA négociable pour tous les travailleurs de la société ; la signature immédiate des domiciliations bancaires ou le payement du salaire des travailleurs par enveloppe à la Direction et enfin la régulation du payement des primes senior garde à tous ce qui sont nommés senior garde.
Pour le SG Sidibé les agents aiment bien leur travail, mais ils veulent à la Direction de les remettre en bonne condition pour qu’ils puissent gagner leur vie humblement. A ses dires, comparativement aux autres pays dans lesquels le G4S existe, c’est les travailleurs du Mali qui ne sont pas dans la bonne condition. Au titre d’exemple, il a évoqué qu’un agent de la G4S de la Guinée gagne un salaire d’au moins 160 000 francs CFA émanant de 8 heures de travails et celui du Cameroun empoche plus de 200 000 de francs CFA. Et par contre au Mali, un agent n’a que 60 000 de francs CFA comme salaire avec 12 heures du travail.
Quant au secrétaire général adjoint, Cheickna Konaté a appuyé son prédécesseur pour révéler que les travailleurs de cette structure ne sont pas dans les conditions. Selon lui, se sont les cadres maliens qui sont dans la boite qui bloquent leur situation. Et de demander à la direction générale de prendre des dispositions pour satisfaire leurs doléances.
Retenons que le G4S est une entreprise britannique de services de sécurité, elle emploie 620 000 personnes et est présente dans 120 pays à travers le monde. Elle compte au Mali plus de 1500 travailleurs à travers les pays, et le ce syndicat affilé à la CSTM a plus de 800 adhérents.
S.B Traoré