Après une semaine de compétitions, les rideaux sont tombés le dimanche 31 décembre 2017 sur la Biennale artistique et culturelle du Mali, édition spéciale Bamako 2017. Au classement général, Tombouctou est arrivée 1ère suivie de Bamako et de Kidal. C’est le district de Bamako qui a remporté le plus grand nombre de trophées, 5 au total, mais a été pénalisé par le dépassement de temps. Ce qui lui a enlevé 15 points, le déclassant ainsi à la 2e place, derrière Tombouctou qui n’a enlevé que 3 trophées sans dépassement de temps.
C’est en présence du président Ibrahim Boubacar Kéita, accompagné de son tout nouveau Premier ministre Soumeylou Boubèye, la ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo et des présidents des Institutions de la République que le jury de 7 membres, présidé par Bréhima Mariko, a proclamé les résultats de la Biennale artistique et culturelle du Mali, édition spéciale Bamako 2017, tout en faisant des observations et des suggestions.
Parmi les observations, le jury s’est réjoui de la participation à la Biennale de toutes les régions du Mali, de la diaspora et des handicapés. Il a recommandé le renforcement des directions régionales de la Culture et déplore le dépassement des temps des prestations des troupes. Ce qui a enlevé 15 points respectivement aux régions de Koulikoro, Sikasso, Mopti, Kayes, Gao, Ménaka, Taoudénit et le district de Bamako. Ces enlèvements de points ont bouleversé le classement en favorisant la région de Tombouctou (qui n’a enregistré aucun dépassement de temps dans ses prestations) qui s’est classée première avec 96 points suivie de Bamako avec 95 points et Kidal avec 86 points. Sinon, dans le classement des disciplines, Bamako a remporté 5 trophées contre 3 pour Tombouctou et 1 pour Kidal.
Les classements par discipline
Le résultat des classements par discipline a été le suivant : Théâtre : 1er Bamako, 2e Sikasso, 3e Tombouctou ; Orchestre moderne : 1er Mopti, 2e Bamako, 3e Taoudénit ; Ensemble instrumental : 1er Sikasso, 2e Bamako, 3e Taoudénit ; Danse traditionnelle : 1er Kidal, 2e Ségou, 3e Sikasso ; Cœur : 1er Bamako, 2e Tombouctou, 3e Gao ; Solo de chant : 1er Bamako, 2e Taoudénit, 3e Tombouctou. Donc, au nombre des trophées, Bamako enlève 5 trophées (1er en théâtre, 2e en orchestre moderne, 1er au Cœur, 1er en solo, 2e au classement général), Tombouctou 3 (3e au théâtre, 2e au Cœur, 3e en solo), Taoudénit 3 (3e en orchestre moderne, 3e en ensemble instrumental, 2e en solo) ; Sikasso 3 (2e en théâtre, 1er en ensemble instrumental, 3e en danse traditionnelle) ; Ségou 1 (2e en danse traditionnelle) ; Mopti 1 (1ère en orchestre moderne) ; Kidal 1 (1ère en danse traditionnelle) ; Gao 1 (3e en Cœur). Seules les régions de Kayes et Ménaka n’ont pas eu de trophée.
Bamako gagne le prix spécial du Chef de l’Etat Le prix spécial du chef de l’Etat doté d’un orchestre moderne, prix attribué à la région ayant remporté le plus grand nombre de trophées à la Biennale spéciale, a été enlevé par le district de Bamako qui a gagné 5 trophées.
Siaka DOUMBIA
Clôture de la biennale spéciale de Bamako 2017 :
Le président IBK exprime sa satisfaction
Clôture de la biennale spéciale Bamako 2017 : Tombouctou se classe 1ère suivie de Bamako et Kidal
Après une semaine de compétitions, les rideaux sont tombés le dimanche 31 décembre 2017 sur la Biennale artistique et culturelle du Mali, édition spéciale Bamako 2017. Au classement général, Tombouctou est arrivée 1ère suivie de Bamako et de Kidal. C’est le district de Bamako qui a remporté le plus grand nombre de trophées, 5 au total, mais a été pénalisé par le dépassement de temps. Ce qui lui a enlevé 15 points, le déclassant ainsi à la 2e place, derrière Tombouctou qui n’a enlevé que 3 trophées sans dépassement de temps.
Dans son discours de clôture, le président Ibrahim Boubacar Keita a rendu hommage au Bon Dieu pour la participation de toutes les régions et la réussite de la Biennale artistique et culturelle du Mali 2017, édition spéciale Bamako. “Jeunes du Mali, vous avez entendu l’appel du Tabalen. Vous avez répondu en liesse, vous êtes venus de partout, du dedans et du dehors. Je voudrais ici saluer votre enthousiasme, la ferveur et la détermination qui ont été les vôtres pendant cette fête de la culture malienne. Cet état d’esprit nous rassure d’autant qu’il marque, à la fois, votre engagement à assumer l’héritage commun, notre patrimoine culturel (l’un des plus riches en Afrique au sud du Sahara) et à le porter sans complexe aucun, à le vivre intensément et à le perpétuer. Pendant sept jours, dans la communion totale, vous avez prouvé votre attachement au Mali, à la diversité de sa culture, à ses valeurs d’unité, d’acceptation réciproque, de tolérance, de pardon, de solidarité. Pendant cette semaine, vous avez, à travers chants, danses, pièces de théâtre, des formes d’expressions culturelles de nos terroirs, tirées parfois de l’abîme du temps, fait vibrer les populations de Bamako dans cette salle mythique où planent le souffle et l’image d’une des plus grandes figures de la culture malienne, Bazoumana Sissoko, virtuose immortel du ngoni et de la tradition. Pendant sept jours vous avez magnifié la culture malienne dans la splendeur de toute sa diversité. Vous avez démontré et persuadé que notre pays est une mosaïque culturelle et un foyer de créativité où des formes plurielles d’expressions culturelles célèbrent harmonieusement la rencontre des traditions ancestrales avec les valeurs contemporaines. C’est une culture forte, vivante, portée par les populations qui y marquent leur attachement, collectivement et individuellement a dit le président de la République.
Poursuivant dans sa lancée, le président IBK d’affirmer : “Cette culture dans laquelle s’est forgée une identité malienne commune, socle d’unité nationale et de paix sociale. Vous avez à travers vos talents, vos génies individuels et collectifs, mais prolifiques, souvent en herbe, éveillé et fait trembler en chaque Malienne et en chaque Malien la fibre patriotique, rappelé notre destin commun et réchauffé de braises ardentes, notre désir de vivre ensemble dans la paix et la concorde, données indispensables pour bâtir une Nation malienne forte et prospère. Mes chers enfants, vous avez appelé de toute votre voix la paix, la cohésion sociale, le vivre ensemble. En transcendant toutes vos différences, vous avez partagé des dortoirs, des repas, en vrais frères utérins et vous avez prouvé que le vivre ensemble est possible. Vous avez dit qu'”il faut la paix “ et que cette paix est possible. Vous avez dit, “yes we can !” et vous l’avez fait. Comme le disait un grand penseur : “La culture est la possibilité même de créer, de renouveler et de partager des valeurs, le souffle qui accroît la vitalité de l’humanité” et l’humanité est un lien à tisser et à réparer lorsqu’il est abimé, un lien en perpétuel devenir que nous avons le devoir d’entretenir. Les rapports entre filles et fils d’une même mère sont “comme une broderie que Dieu a tissée sur une toile d’amour”.
Ce lien invisible qui nous unit tous c’est la patrie, notre mère à tous qui vous aime et que vous aimez fort. Pendant une semaine, tous les jeunes de toutes les contrées de ce vaste et historique pays, ont commercé et se sont côtoyés de façon fraternelle. La patrie reconnaissante, vous dit merci”, a-t-il déclaré.
Les félicitations d’IBK à la ministre de la Culture
Il a par la suite laissé entendre que la Biennale de Bamako aura été celle des démentis des préjugés, du scepticisme, mais aussi des clichés spécieusement montés dans le dessein bien formé de galvauder l’image de notre pays. “C’est le lieu de féliciter le Gouvernement pour ce challenge relevé et plus particulièrement le ministère de la Culture pour la bonne organisation de l’évènement. J’associe à ces félicitations la Commission nationale d’organisation et tous ceux qui de près ou de loin ont apporté du leur à la tenue de l’évènement. Merci à tous les gouverneurs pour leur implication personnelle qui a permis aux communes du district de Bamako, aux familles fondatrices pour leur Diatiguiya, que l’hospitalité reste une valeur sociétale cardinale de notre peuple “, a-t-il dit.
Dans son intervention, IBK appellera les jeunes du Mali à chercher à se connaître. Pour cela, il s’inspirera de la lettre d’Amadou Hampaté Bâ à la jeunesse. Dans cette lettre, Amadou Hampâté Bâ dit : “Qu’il s’agisse des individus, des nations, des races ou des cultures, nous sommes tous différents les uns des autres ; mais nous avons tous quelque chose de semblable aussi, et c’est cela qu’il faut chercher pour pouvoir se reconnaître en l’autre et dialoguer avec lui. Alors nos différences, au lieu de nous séparer, deviendront complémentarité et source d’enrichissement mutuel… “. Et IBK de poursuivre, qu’à notre époque, si grosses soient les menaces de toutes sortes, les hommes doivent mettre l’accent non plus sur ce qui les sépare, mais sur ce qu’ils ont de commun, dans le respect de l’identité de chacun. “La rencontre et l’écoute de l’autre est toujours plus enrichissante, même pour l’épanouissement de sa propre identité, que les conflits ou les discussions stériles pour imposer son propre point de vue. Un vieux maître d’Afrique disait : il y a ” ma “ vérité et ” ta ” vérité, qui ne se rencontreront jamais. “La” Vérité se trouve au milieu. Pour s’en approcher, chacun doit se dégager un peu de ” sa “vérité pour faire un pas vers l’autre… “. Jeunes du Mali, vous êtes l’avenir et la destinée de ce pays. La conscience historique vous impose de connaître votre passé fabuleux, votre culture ; de les transmettre et de les perpétuer “, a-t-il conseillé, avant de déclarer close la Biennale artistique et culturelle, édition spéciale Bamako 2017. ” Vivement la prochaine édition à Mopti inch Allah “, a-t-il conclu.