Confronté à la recrudescence des violences terroristes, le Mali essaie d’accélérer le processus de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger pour un rapide retour de la paix, surtout dans le nord du pays.
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a présidé, vendredi soir, le premier Conseil des ministres du gouvernement dirigé par Soumeylou Boubèye Maïga, ont rapporté, hier, les médias maliens, repris par les agences de presse. Dans son allocution prononcée lors de ce Conseil des ministres inaugural du gouvernement dirigé par Soumeylou Boubèye Maïga, le président malien a défini les grandes lignes de la mission de cette nouvelle équipe gouvernementale, lit-on dans le communiqué qui a sanctionné ce conseil. Le président malien l'a d'abord engagée à poursuivre l'exécution et le prolongement des chantiers déjà ouverts dans les domaines suivants, qui constituent pour elle des défis importants à relever. Il s'agit de la lutte contre le terrorisme et l'insécurité, de l'énergie, l'eau, le désenclavement, l'éducation, l'agriculture et la santé. “Je vous invite à accorder une attention particulière aux questions suivantes : la poursuite de la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger, l'endiguement de l'insécurité grandissante dans le centre du pays, la satisfaction de la demande sociale par l'accélération de la mise en œuvre du Programme présidentiel d'urgences sociales, l'organisation d'élections transparentes, crédibles et apaisées”, a-t-il poursuivi. Le président Keïta a exhorté le Premier ministre et les membres du gouvernement à poursuivre leurs efforts pour maintenir le climat de confiance entre les parties signataires de l'Accord, tout en prenant en compte les aspirations des uns et des autres. Il leur a demandé de ne jamais perdre de vue que l'accélération de la mise en œuvre dudit accord est l’une des conditions essentielles pour la paix et la tranquillité sociale. Le président malien leur a également demandé d'“initier très rapidement un projet de loi sur l'Entente nationale qui prendra en charge les propositions de la Charte pour la paix, l'unité et la réconciliation nationale issue des conclusions de la Conférence d'entente nationale, qui propose des mesures d'amnistie en faveur de certains acteurs de la rébellion armée de 2012. La lutte contre le terrorisme et l'insécurité passe par une montée en puissance et en efficacité de nos forces armées et de sécurité”, a-t-il dit. D'où la poursuite et l'intensification de la mise en œuvre de la Loi d'orientation et de programmation militaire (LOPM) et de la Loi d'orientation et de programmation sécuritaire (LOPS). “L'idée de contribuer au renforcement des structures et mécanismes nationaux et internationaux mis en place, dont le G5 Sahel, ne doit jamais vous quitter”, a-t-il ajouté. Pour le Président malien, la situation sécuritaire des régions du centre demeure un défi important pour lequel des réponses adéquates sont attendues par les populations. Raison pour laquelle il a engagé le Chef du gouvernement et son équipe à accélérer sans délai l'opérationnalisation effective du Plan de sécurisation intégrée des régions du Centre (PSIRC).