NIAMEY - Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian est arrivé vendredi après-midi à Niamey où il est venu remercier le président nigérien Mahamadou Issoufou pour l’engagement militaire de son pays dans la guerre au Mali. " Comme le Niger nous a beaucoup aidés dans le cadre de la MISMA au mali, et comme il nous aide ici même à Niamey, j’ai tenu à venir saluer le président Issoufou pour le remercier au nom du président Hollande de sa coopération pour le maintien de la paix dans cette partie de l’Afrique et lui assurer mon soutien et mon amitié", a indiqué à la presse Jean-Yves Le Drian, à l’issue d’une audience avec le chef de l’Etat nigérien.
Cette tournée du ministre français qui l’avait conduit au Mali, au Niger et qu’il poursuivra ensuite au Tchad, intervient au lendemain du feu vert de l’ONU, pour l’envoi de Casques bleus, la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali ( Minusma) pour remplacer notamment l’armée française et les Forces de la MISMA, composées majoritairement de soldats tchadiens (2 000) et Nigériens (680), dans le Nord-Mali.
Par rapport au cas du Mouvement national pour la Libération de l’Azawad (MNLA, mouvement armé touareg), qui occupe encore la région de Kidal, dans l’extrême-nord du pays, le ministre français a indiqué "qu’il n’y a qu’un seul Mali ; donc l’intégrité territoriale est indispensable, incontournable ; il n’y aura qu’une seule armée et tout le monde devra se retrouver dans la même unité, sous la responsabilité d’une autorité civile".
Par ailleurs, intervenant vendredi sur une presse internationale, il a précisé que "parallèlement à la Minusma, la France restera militairement présente au Mali, en gardant un ensemble d’un millier de soldats, permettant d’empêcher la reconstitution des groupes terroristes, et éventuellement de répondre aux demandes de soutien de la force des Nations unies".
Selon M. Le Drian, la France soutient la candidature du Tchad pour diriger la future force onusienne.