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Commune rurale du Mandé : Un contentieux électoral inquiète la classe politique
Publié le lundi 8 janvier 2018  |  L’Essor
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© aBamako.com par A.S
Politique: 1er congrès de ASMA
Bamako, le 06 décembre 2014 au palais de la culture Amadou Hampate BA. L`Asma a tenu son premier congrès, sous la présidence de Soumeylou Boubeye Maiga.
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Le secrétaire général de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP Maliba) et non moins conseiller municipal de la mairie de la commune rurale du Mandé, Bernard Dakouo a animé samedi dernier une conférence de presse à la mairie de Ouezzindougou pour aborder avec les journalistes la situation actuelle de sa commune, située à l’ouest de Bamako dans le Cercle de Kati.
En effet, en vertu de l’arrêt en date du 16 mars 2017, la section administrative de la Cour suprême a annulé les résultats des élections communales du 20 novembre 2016 dans la commune rurale du Mandé, sur la base des imperfections liées à l’organisation des campagnes et au déroulement du vote.

Il ressort des attendus de cette décision de justice que le représentant de l’Etat n’a pas intégré les récépissés de dépôt de candidatures et les logos des partis politiques de l’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP), du Parti de l’indépendance, de la démocratie et de la solidarité (PIDS) et la liste indépendante du Collectif action vérité (CAV), dans les spécimens des listes électorales. Ce qui a affecté l’égalité des chances des candidats en lice lors des campagnes électorales.

Depuis lors, la situation est tendue dans la commune rurale du Mandé. A ce propos, le secrétaire général de l’ADP Maliba a indiqué que le parti politique de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), le Parti citoyen pour le renouveau (PCR) et plusieurs autres partis soucieux de l’avenir de cette commune se sont donné la main et ont décidé d’informer la population et l’opinion nationale de cette situation.

Le conférencier a affirmé qu’avant l’arrêt définitif de la haute juridiction, Moussa Camara, entrepreneur domicilié à Kanadjila, élu sur la liste UM-RDA à l’occasion de l’élection communale du 20 novembre 2016, a agi dans la précipitation et par des voies et faits, il a délogé des locaux de la mairie de la commune rurale du Mandé l’équipe dirigeante qui s’y trouvait avant l’introduction du contentieux électoral.

Bernard Dakouo estime qu’en conséquence de cet arrêt d’annulation de la section administrative de la haute juridiction, Moussa Camara et ses coparticipants n’ont plus la qualité d’élus communaux. Il soulignera que malgré la notification qui leur a été faite de cette décision par le ministère de maître Harouna Sow, huissier-commissaire de justice, ils font la sourde oreille et continuent en toute illégalité d’occuper les locaux de la commune rurale du Mandé et de poser des actes en son nom.

Selon Bernard Dakouo, cette attitude viole l’esprit de la loi électorale et s’analyse comme un délit contre l’autorité de justice. «Avec l’avènement de la décentralisation, la survie des populations dépend des activités de leurs communes. Une fois qu’elle cesse ses activités pendant plus de 6 mois, cela peut engendrer d’énormes conséquences. Le préfet de Kati, Sadio Keita est celui qui distribue les spécimens, centralise et proclame les résultats des élections au niveau de la commune rurale du Mandé. Il est à l’origine de ce problème. Après une année de lenteurs administratives, il est dans l’incapacité de résoudre ce problème», a-t-il accusé.
Concernant une attestation en date du 20 décembre 2017, où le Préfet du cercle de Kati, atteste que Moussa Camara gère désormais les affaires courantes avant la mise en place de l’autorité intérimaire. Bernard Dakouo a indiqué que cela correspond à une volonté délibérée de procéder à la violation de la loi. «Il est clair tant qu’il y a un contentieux dans une commune, il ne faut pas mettre en place le nouveau bureau communal. Malgré tout, le préfet de Kati l’a fait en ignorant cette disposition légale. Tout administrateur civil doit savoir qu’aux termes de la nouvelle loi électorale, l’appel est suspensif. En la matière, le préfet devrait plutôt installer les autorités intérimaires en attendant les résultats du juge administratif», a-t-il insisté.
Enfin, Bernard Dakouo a déclaré que face à cette situation, il est important d’agir afin d’amener Moussa Camara et ses consorts à réaliser la gravité des faits et à abandonner leur comportement déplorable.

Quant au secrétaire général du PCR, Amara Diallo, il a affirmé que la commune rurale du Mandé souffre aujourd’hui de ce problème dont il a imputé la responsabilité à l’administration. Selon lui, cette situation est regrettable. «Il est temps que les acteurs politiques parlent de cette problématique qui gangrène le Mandé afin de trouver les solutions idoines pour que la paix revienne», a-t-il dit.

Mamadou SY
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