Nommé le 29 décembre dernier à la primature, Soumeylou Boubèye Maïga et son gouvernement hérite d’une situation où tout est urgent. C’est du moins l’avis de leur employeur qui leur demande de tout mettre en œuvre pour répondre aux besoins prioritaires des populations. C’était le vendredi 5 janvier dernier lors du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement.
Les priorités pour le tout nouveau Premier ministre sont nombreuses. Le début de sa gouvernance ne serait point de tout repos. Le Président IBK qui mesure la portée de son quinquennat et les attentes des populations sous pression. Ainsi, il s’est voulu très clair lors de cette première rencontre avec le gouvernement.
IBK a décidé de cadrer les priorités pour son nouveau gouvernement.
Tout d’abord, il engage le gouvernement à poursuivre l’exécution et le prolongement des chantiers déjà ouverts dans les domaines suivants qui constituent à ses yeux des défis importants et des vraies urgences. A savoir : la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, l’énergie, l’eau, le désenclavement, l’éducation, l’agriculture et la santé.
Mais au dela de ces urgences, le président IBK soutient attaché un prix d’or à quatre autres points qui lui paraissent essentiels. Il s’agit de la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger ; l’endiguement de l’insécurité grandissante dans le centre du pays ; la satisfaction de la demande sociale par l’accélération de la mise en œuvre du Programme Présidentiel d’Urgences Sociales ; et l’organisation d’élections transparentes, crédibles et apaisées.
Avant de s’attaquer à ses missions à lui confier par le grand patron, SBM et son équipe devrait tout de suite prendre langue avec d’abord le front social que son prédécesseur est parvenu tant bien que mal à calmer. Les partenaires sociaux sont entrain de revenir à la charge. C’est le secteur de l’’éducation qui a donné le ton la semaine dernière. D’autres mouvements d’humeur sont en gestation.
Au delà du climat social qui doit se calmer, Soumeylou Boubèye doit trouver les moyens de booster la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, comme l’indique la lettre de cadrage d’IBK. A ce sujet, il doit le prendre à bras le corps et parvenir à la rédaction de la Charte pour la paix tant attendue ; rendre opérationnel le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) des autres régions du nord ; accélérer le processus de cantonnement, de désarmement et de réinsertion des anciens combattants. SBM doit œuvré à renforcer la confiance entre les parties prenantes à l’Accord. Toute son action devra aboutir au retour d’une paix véritable et une cohésion sociale entre les fils et les filles du Mali, comme lui recommande le Président.
La priorité que le prince du jour a peut être oublié de signifier au nouveau chef du Gouvernement est de tout mettre en œuvre pour renforcer la confiance des partenaires techniques et financiers en Mali et les galvaniser à accompagner les efforts de redressement du pays.
L’un des injonctions du Chef de l’Etat et certainement sa première priorité est de poursuivre et renforcement le Programme présidentiel d’urgence que son prédécesseur avait enclenché. Surtout que le président de la République a besoin de présenter aux Maliens un bilan sur le plan des investissements et des infrastructures. Car, il aurait besoin de se faire réélire pour un second mandat.
L’autre priorité que le président IBK n’a surtout pas manqué de mentionner à l’enfant de Gao est de mettre les bouchées doubles pour faire face au phénomène mondial de terrorisme et l’insécurité qui menacent les populations et leurs biens surtout dans le centre et nord du pays.
La dernière priorité du Premier ministre est enfin de tout mettre en œuvrer pour mobiliser les hommes et les femmes qu’il faut pour assurer une réélection de son mentor de Président. Même si ce dernier ne lui demanderait officiellement que veiller à l’organisation d’élections libres, transparentes, inclusives et surtout apaisées.
Un détail important et pas des moindre sur lequel le Président de la République a insisté reste la nécessité pour Boubèye de former une équipe unie et solidaire, soucieuse de l’intérêt général et des intérêts supérieurs de la nation.
IBK est persuadé que les performances et la responsabilité des membres du gouvernement sont à la fois individuelles et collectives. En cela, il est formel que leur succès dépend de la cohésion de l’équipe gouvernementale, de son degré d’attachement aux principes républicains et aux valeurs cardinales de la société malienne.
Pour sûr, IBK a été on ne peut plus clair de ce qu’il attend de Soumeylou Boubèye et de son équipe surement pour répondre à sa conception de l’honneur et du bonheur des Maliens.
Partant de l’aura dont il bénéficie, adoubé par la confiance de son employeur et le fin stratège dont le qualifie, Soumeylou Boubèye sait certainement ce qui l’attend. D’ailleurs, il mesurait la lourdeur et les difficultés de sa mission quand il a décidé d’accepter le poste de Premier ministre. Il devrait prouver à son employeur qu’il ne s’est pas trompé en lui faisant confiance. Quant aux Maliens, SBM devrait leur montré toutes ses compétences d’homme d’Etat et un travailleur rompu à la tache. Il fera ainsi taire ses détracteurs. Ainsi il aura tout à y gagner.