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Mali: une cellule d’un groupe jihadiste démantelée à Bamako (source policière)
Publié le dimanche 28 avril 2013  |  AFP


© AFP
Djihadistes d`Ansar Dine dans le Nord du Mali


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BAMAKO - Une cellule du Mouvement pour l'unicité et le
jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un des groupes islamistes présents dans
le nord du Mali depuis 2012, a été démantelée à Bamako par les services de
sécurité, qui ont arrêté sept personnes, a appris l'AFP dimanche de source
policière.

"Depuis le début de cette semaine, nous avons les preuves formelles. Les
sept personnes interpellées le mois dernier dans des quartiers populaires de
Bamako formaient la première cellule du Mujao à Bamako", a déclaré à l'AFP
cette source policière malienne.

"Pour arriver à ce résultat, nous avons travaillé étroitement avec la
Sécurité d'Etat (SE, services du renseignement) du Mali, dont le rôle a été
déterminant dans le démantèlement de cette cellule. (...) Les enquêtes se
poursuivent", a-t-elle ajouté.

Aucun détail n'a pu être obtenu sur les dates des interpellations et les
lieux de détention des sept personnes.

Les arrestations sont toutefois évoquées dans un rapport confidentiel qu'un
journaliste de l'AFP à Bamako a pu consulter dimanche.
D'après ce document, ces arrestations ont "conduit au démantèlement de la
cellule naissante du Mujao à Bamako". Les individus appréhendés "sont tous de
nationalité malienne. (...) Ils sont âgés de 16 à 57 ans. Ils ont été formés
militairement et idéologiquement dans le nord du Mali par les islamistes".
"Les tentatives d'infiltration vers le sud du Mali vont probablement se
multiplier. (...) La cellule du Mujao démantelée devait notamment commettre
des attentats à Bamako", indique le document.

Le Mujao et d'autres groupes jihadistes armés, dont Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi), ont occupé pendant plusieurs mois en 2012 les principales
villes du nord du Mali, y commettant exactions et destructions de mausolées au
nom de la charia (loi islamique).

Depuis janvier, une opération militaire de troupes françaises et africaines
a permis de déloger les combattants islamistes des grands centres de ces
régions, notamment Tombouctou (nord-ouest) et Gao (nord-est). Mais des
jihadistes armés restent actifs dans certaines zones et ils ont quelques fois
réussi à s'infiltrer dans des villes "libérées" pour y mener des attentats
suicides.

Ce fut notamment le cas à Tombouctou en mars dernier: cette cité historique
à plus de 900 km Bamako a connu le premier attentat suicide de son histoire le
20 mars, et a enregistré le 31 mars une attaque similaire suivie d'une
infiltration d'islamistes armés et d'affrontements meurtriers avec des forces
maliennes aidées par des Français.

D'après le même rapport confidentiel consulté dimanche par l'AFP, l'enquête
ouverte au Mali sur l'attentat suicide du 20 mars à Tombouctou vient d'être
bouclée et révèle qu'un Franco-Malien figurait parmi les jihadistes tués dans
cette ville.

"Les preuves formelles confirment que le dénommé Moussa Thiam alias Abou
Hafs, jihadiste tué le 20 mars à Tombouctou, est un Franco-Malien de 24 ans",
indique le document, précisant que la famille du jeune homme "a largement
contribué à son arrestation".

Dans le rapport, on voit notamment une photo de l'homme, à la peau noire,
vêtu d'habits de couleur marron. Sa poitrine et un de ses bras sont criblés de
balles.

sd/cs/jpc

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